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01/11/2007

Chroniques d'un mois de fête (11)

Jeudi 1er novembre.
Comme un dimanche, aux anciens paturâges, avec du thé et du gâteau. ça devait être une journée de repos, mais une matinée de soleil a suffit pour effacer la fatigue et cette après-midi, l'envie de raconter, l'envie d'écrire le dernier chapitre de ces chroniques d'octobre, refermer un livre, juste un temps, un livre que l'on espère vieillir, le plus longtemps possible.


Revenir, alors, en sens inverse. Mardi, Sylvette est venue raconter L'Album d'Adèle. Elle m'a demandée hier soir si elle pouvait écrire quelque chose sur ce blog, pour raconter ce moment. J'espère qu'elle le fera.

Mercredi, Marie-Georges et Frédérique devaient lire Une histoire à quatre voix, d'Anthony Browne, à dix-sept heures. L'heure où je quitte L'Eau Vive pour aller chercher Noé. Alors j'ai eu droit au filage. A la dernière répétition, chez Frédérique, à seize heures. Marie-Georges qui lisait et Frédérique à la flûte, au hautbois, à la flûte à bec et au melodica. Quatre voix différentes pour cet album fabuleux et une lecture magnifique, à deux voix (ou cinq), des thèmes des Tableaux d'une exposition, des Quatre Saisons et Gentle Rain. Lorsque la lecture a débuté, Frédérik Mansot arrivait, pour la rencontre prévue à dix-huit heures : Enseigner l'illustration. Nadine a pris des notes ? Je ne sais plus. J'espère que bientôt (en janvier !), on trouvera le temps de mettre en ligne les compte-rendus de toutes ces rencontres et les photos, toutes les photos.

Jeudi, Thierry Magnier est venu parler de la littérature jeunesse de ces trente dernières années. Il était encore là vendredi matin, lorsque Marie a mis son chapeau de sorcière pour la sortie d'Harry Potter.

 

Et puis samedi 27, grande panique à bord pour la journée jeux qui affichait plus que complet depuis plusieurs semaines, et en fait c'était fabuleux. comme sur des roulettes. Eliane, Marie-Georges, Madeleine, Etienne, Nadine, Patrick, Sylvette et Christine ont joué tout l'après-midi avec les enfants. Sylvette, dans le coin des tout-petits, était assise sur des nattes au sol et à côté d'elle, Eliane pêchait à la ligne. Marie-Georges et Christine jouaient à Colori, à la Chasse aux fantômes. Madeleine à Marrakech et à la danse des oeufs. Et puis, et puis... Et puis l'association Tôtout'arts était là, dès quatorze heures, avec de grands jeux de bois dehors. Dans la rue, ça s'étalait à la place des cartes postales et ça faisait sourire, les enfants qui jouaient. Et puis, et puis... Et puis Tôtout'arts a lancé les parties des Loups-garous de Thiercellieux, et c'était le sommet. En spectateurs, ou en joueurs, l'après-midi a filé, fous rires qui fusaient, et lorsque le soir est tombé, on a rangé les tables pour laisser la place à Christel Espié qui venait dédicacer les trois tomes du Garçon qui voulait devenir un être humain.

Lundi, ça sentait les derniers jours, avec toujours de la fatigue, mais déjà de la nostalgie. On s'est demandé si Laurence venait bien lire l'histoire à dix-sept heures, on regardait nos montres, et elle est bien arrivée. Avec son panier. Elle a lu La grande question, Lundi, et puis aussi Quatre poules et un coq, et Remue-Ménage chez Madame K. J'écoutais de loin, plongée dans des commandes, mais ça me faisait du bien, la voix de Laurence et l'histoire de cette madame K qui veut voler. Quand Laurence a raconté cette histoire dans l'école Sainte-Catherine, le vendredi qui précédait, une maman avait dit à Marie-Georges "il faudrait peut-être dire aux enfants que c'est dangereux de vouloir voler". Laurence a ri quand je lui ai raconté ça. Non, les histoires, les rêves ne sont pas dangereux.

Et puis hier. Dernier jour des trente ans. A quinze heures, un comédien est venu lire des extraits de trois textes publiés par Folio junior. Le royaume de Kensuké, de Morpugo. Le bon gros géant, de Dahl. Et La soupe aux poissons rouges, d'Arrou-Vignod. Je voulais absolument finir cette satanée commande de Jean-Louis Barrault alors j'écoutais encore de loin, mais ça me faisait du bien, encore. J'entendais les rires.






Combien je mets d'espaces pour annoncer que c'est bientôt fini ? Que ces trente ans se sont achevés hier soir avec l'émotion des choses qu'on voudrait encore vives. Je t'ai dit "tu verras, c'est un village". Un village peuplé de gens qui portent la générosité comme un sourire. Qui ont l'enfance pas loin, qui ne l'ont peut-être jamais quittée. Et au milieu, sur la grande place, les rires de Raphaël et de Jean-Matéo. 



Mercredi 7, on reçoit Bernard Friot.
Voilà, ça continue.
C'est quoi la phrase ? Rendez-vous dans dix ans ?

17:40 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (0)

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