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07/09/2013

Rentrée

confiteorça y est, on a enfin reçu le meilleur roman adulte de la rentrée, et au-delà, Confiteor, de Jaume Cabré, chez Actes Sud.

Fabrice Colin en parle notamment sur son blog.

777 pages et vous êtes happés. Il y a une sorte de magie qui vous fait basculer d'une époque à une autre, d'un personnage à un autre, en une virgule.

 

une part de cielJ'ai beaucoup aimé aussi Une part de ciel, de Claudie Gallay, chez Actes Sud toujours. Un peu Les déferlantes à la montagne.

voir le jourEt en jeunesse, c'est la rentrée aussi, avec plein de nouveautés qui déboulent et notamment un magnifique livre animé chez les Grandes Personnes, Voir le jour, d'Emma Giuliani, et le nouvel album de Mélanie Rutten, L'ombre de chacun, chez MeMo.
l'ombre de chacun

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27/08/2013

Pas assez pour faire une femme

pas assez pour faire une femmeLes mots d'Hélène Delbart, Nomade du Livre, sur le dernier roman jeunesse de Jeanne Benameur, Pas assez pour faire une femme, qui vient tout juste de paraître aux éditions Thierry Magnier.

Un livre à lire "à bout de souffle"...

Le souffle léger de l'autre, le souffle coupé par l'arrivée du désir. Le désir physique, celui du corps sensuel mais pas seulement. C'est aussi le désir de grandir, le désir de résister, d'avancer coûte que coûte. C'est une nécessité vitale. Une fois encore la force de l'écriture de Jeanne Benameur entre en nous et encre dans notre peau toutes les émotions, toute la vie. On lit, et on relie - (facile ?!). On découvre, on se découvre et soudain, on est là vraiment, on voit, on ressent, on touche presque. Notre cœur bat au rythme des mots. On se souvient nous aussi.

Le souvenir a-t-il un âge, un sexe, un lieu, un temps ? Qui est touché par le souvenir ? Ou plutôt qui ne l'est pas. "Pour qui ce livre ?" - même si mai 68 et les années 70 sont bien présentes - on peut répondre, il est pour tous dès lors que l'on sait ce que tyrannie veut dire. Dans ce texte il est question d'engagement, de résistance. Et, l'engagement et la résistance n'ont ni âge, ni lieu, ni époque. Résister traverse le temps. Ce sont des actes du quotidien qui nous concernent tous à un moment ou à un autre, avec ou contre l'autre...  

 

 Comme toujours Thierry Magnier invite, par ses achevés d'imprimer à lire avant toute chose, à entrer dans le monde du texte d'une manière délicate. Dans "Pas assez pour être une femme" c'est le souffle court qu'on ouvre la porte pour mieux passer de l'autre côté du mur....On entre et on comprend ce que rencontre veut dire et ce qu'elle permet.

 

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20/08/2013

à paraître !

L'une des grandes joies de l'été, les romans à paraître.
On vous propose d'en découvrir 4 d'entre eux.

Les deux premiers parlent du théâtre et pourraient se ressembler, puisque l'on plonge dans le même univers, mais Jean-Philippe Blondel et Marie-Aude Murail ont bel et bien deux écritures différentes, deux horizons, presque deux manières de donner le monde à voir, l'un dans une urgence, écorchée, l'autre dans une tendresse, optimiste.

3000 façons de dire je t'aime3000 façons de dire je t'aime
Marie-Aude Murail
L'école des loisirs, Grand Format
à paraître le 22 août 2013

Chloé, Bastien et Neville découvrent le théâtre en 4e, grâce à une professeur de français un peu à part, qui les fait jouer, puis les emmène voir Dom Juan, de Molière. Six ans plus tard, ils se retrouvent tous les trois au conservatoire d'art dramatique, auprès d'un talentueux professeur, monsieur Jeanson, qui a l'air de croire beaucoup en eux.
On se prend tout de suite au jeu de ce roman parsemé de citations et qui nous balade très facilement du cours de théâtre aux répétitions chez les uns et les autres. Bien entendu, il est aussi question d'avenir, de famille et d'amour, au cœur d'un triangle amoureux superbement espiègle. C'est sans doute là toute la force du roman, puisque ces trois personnages là récitent des tirades d'amour tout en découvrant ce que l'amour change en eux.
Un tout petit bémol : j'ai été un peu déconcertée par un parti pris d'écriture qui bouscule parfois les narrateurs (mais rien de grave !).



double jeuDouble jeu
Jean-Philippe Blondel
Actes Sud Junior, Romans ado
17 août 2013

Les héros de Jean-Philippe Blondel ont toujours un pied comme en dehors de la vie, avec l'envie furieuse d'y prendre part pleinement, à cette vie qui tour à tour les démange, les bouscule. Quentin est de ceux-là, renvoyé de son lycée et débarqué dans un lycée bourgeois du centre ville, comme une dernière chance de s'en sortir. Il va intégrer les répétitions de La Ménagerie de Verre, de Tennessee Williams, et petit à petit, se prendre au jeu.
Sur le site d'Actes sud, des extraits et deux questions posées à l'auteur. C'est, après Brise-Glace, Au rebond, RePlay, encore un texte très fort. Les ados de Blondel aiment furieusement la vie, et on ressort de ces lectures toujours bousculé.



mes débuts dans l'artMes débuts dans l'art
Chris Donner
L'école des Loisirs, Grand Format
à paraître le 12 septembre 2013


David Belting a un don pour le dessin. On l'apprend dès la première scène, qui donne le ton. On est aux Etats-Unis, à Reno, et, visiblement, Chris Donner s'est amusé à écrire un roman à la fois drôle, incongru et truffé de références en histoire de l'art. Si j'oublie quelques facilités peut-être, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce texte, un peu ovni, au ton un peu décalé, burlesque, étonnant.


un jour j'irai chercher mon prince en skateUn jour j'irai chercher mon prince en skate
Jo Witek
Actes Sud Junior, Romans ado
17 août 2013

Fredérique n'a pas vraiment le profil type de la princesse. Le début du roman commence d'ailleurs par sa description, qu'on vous conseille. Car Fred est dotée d'une autre arme, non moins terrible : l'humour. Énervée par l'attente du beau prince charmant, elle décide qu'elle n'embrassera pas. Point. Bien entendu, elle embrassera quand même un beau jeune homme, à la fin du livre. Tout le monde a le droit a son conte de fées.
La première partie du texte est vraiment très drôle. Je suis moins convaincue par la seconde, une fois que la famille de Fred se retrouve dans la maison du grand-père. Mais c'est un roman qui fait du bien et qui, l'air de rien, est né d'une vraie colère. "D’un découragement aussi face à une société qui, malgré les grandes avancées des droits de la femme, continue de l’enfermer dans de vieux carcans culturels et sociaux." Jo Witek, avec humour, nous donne sa version moderne du conte de fées, et nul doute que celle-ci réjouira beaucoup d'ados.




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03/07/2013

à paraître

Le 21 août sortiront deux très beaux romans de deux personnes dont on aime le talent, et, il me semble, quelque chose qui doit pouvoir s'appeler l'humanité, ou la générosité.

Pas assez pour faire une femme from Alain CARON on Vimeo.

Une vidéo pour découvrir Pas assez pour faire une femme, de Jeanne Benameur, à paraitre chez Thierry Magnier, et un lien vers le blog de Stéphane Servant pour Le coeur des Louves, à paraître aux éditions du Rouergue le 21 août.

le coeur des louves

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21/06/2013

Bientôt les vacances ! et... la musique !

C'est l'été. La fête de la musique. Et bientôt les vacances. Trois bonnes raisons pour vous parler de deux livres indispensables.

le grand bazar du Weepers CircusLe premier est sorti tout récemment chez Gallimard jeunesse.
On l'écoute en boucle. Le grand bazar du Weepers Circus, c'est un livre-cd avec plein de monde dedans, et illustré par Clotide Perrin. A écouter (un peu) ici.

La première chanson, forcément, on n'est pas très objectifs, parce que c'est "Dans l'arche de Noé", texte et musique de Franck George, avec les Ogres de Barback en invités. Sur le papier, déjà, ça nous plait. Et en vrai, on adore. Vraiment.
Comme on aime la 2, Un éléphant qui se balançait.
Ou la 3. Ou la 4. Ou toutes.
Le Weepers Circus a invité Aldebert, François Morel, Babet et Dick Rivers.
Et ça donne un disque joyeusement bizarre, bazar, tordu, drôle, festif, génial.





mon vrai cahier de vacancesLe deuxième livre, c'est Mon vrai cahier de vacances, chez Milan, illustré par Emmanuel Kerner. C'est dans la collection Gribouille tout !, où vous pouvez retrouver 4 autres titres : Mon cahier de contes, Mon cahier de super-héros, Mon Cahier de Monstres, et surtout, surtout, Mon cahier de bêtises, best-seller de la librairie, illustré par Vincent Boudgourd.

Ce sont des cahiers à gribouiller, à dessiner, à remplir. Quand j'étais petite, dans ce même esprit, j'avais reçu en cadeau "le livre de l'anti-coloriage" (qui existe encore, d'ailleurs - mais ce n'était pas il y a trois siècles, non plus).

Je vous cite quelques bêtises au hasard à colorier et inventer : Fais des noeuds aux lacets. Dessine une potion dégueulasse. Coupe les rideaux. Ecris ton prénom sur tous les cadeaux de Noël. Scotche la bouche de la maîtresse.

Et dans Mon vrai cahier de vacances, on dessine des oursins sous les pieds des baigneurs, on colorie les ongles des pieds de Miss Camping, on compte le nombre de moustiques voulant piquer Papa. Que du bonheur.

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08/06/2013

gros coups de coeur pour jours de pluie !!

allez, en vitesse, trois énormes coups de coeur, dont le premier, de l'or noir, une petite pépite d'or noir.


il faisait chaud cet été làIl faisait chaud cet été-là
Agnès de Lestrade, doAdo, Rouergue - 8,30 euros


62 pages. Vous commencez, vous finissez (vous laissez même brûler le repas ?). Violette et Blanche sont meilleures amies depuis peu, au lycée. Rien n'aurait pu faire penser à Blanche qu'elle deviendrait l'amie, elle, de cette fille belle, populaire. Et pourtant. Blanche est devenue l'élue, et cet été-là, elles prennent le train pour rejoindre la maison de la grand-mère de Violette.
C'est un roman très court, sous tension, avec une chute... où on tombe de haut. 





les filles de CuchulainnLes filles de Cuchulainn
Jean-François Chabas, médium, L'école des Loisirs - 8,50 euros

Pourquoi Mary et Conrad ont acheté sur le marché ce cheval là, immense, et borgne... C'est un mystère. Le récit se passe sur la petite île de Greene, en Irlande, en 1922. Conrad se perd en mer et Mary élève seule ses deux jumelles, aidée par Cuchulainn. Une fois de plus, Jean-François Chabas émerveille, lui qui sait si bien lier l'émotion, l'humour et le conte. Une fois de plus, on est en plein coeur de l'enfance - de l'enfance qui fait un pas de côté - et les deux pieds dans la nature, sauvage, violente.

 

 

 

une histoire c'est...Une histoire c'est...
Fabrice Joly, Eloïse Bernier - L'atelier du poisson soluble - 16 euros

Impossible à raconter ! L'histoire commence par "une attente", une théière, verte, posée sur une table, dehors. Ensuite, "un premier pas". Puis "un lien. "Une rencontre". Tout l'album se déroule ainsi. Un décor noir et blanc, qui s'agrandit au fil des pages, et des points de couleur, la théière verte, un ballon rouge. Bien sûr, l'histoire est douce. Universelle. Magique. Un vrai bel album.




la petite fille en rouge

 

 

 

 

 

 

Et puis sinon, l'énorme énorme vraie claque de 2013, c'est ce livre là, La petite fille en rouge, dont la librairie Récréalivres a parlé ici.




la tectonique des plaquesEt puis encore sinon, j'ai adoré La tectonique des plaques, de Margaux Motin (vive elle), et dans un tout autre genre, A moi seul bien des personnages, le dernier roman de John Irving. à moi seul bien des personnages

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04/06/2013

Nos derniers (presque) super livres à lire

Quelques dernières lectures !

l'amour c'est mathématique(enfin "dernières", elles datent déjà un peu... ! Pour les toutes toutes dernières, vous pouvez allez lire ici, ou  , parce qu'on est d'accord - et qu'on les aime)

ici c'est chez nous

 

 

 

 

 

 

 

 

Les fantastiques livres volants de Morris Lessmore

les fantastiques livres volants

  • William Joyce
  • Illustrations Joe Bluhm
  • Traduction Alice Boucher
  • Bayard - 12,90 €

Né en 1957, William Joyce a marqué de son talent tous les supports destinés aux enfants (les livres, comme Bob le dinosaure, la série animée Rolie Polie Olie, la création de personnages pour Toy Story ou 1001 pattes). En 2012, il a reçu le prestigieux Oscar du meilleur film d’animation pour son court métrage The Fantastic Flying Books of Mr. Morris Lessmore, dont cet album a inspiré l’histoire.

Cette histoire, hymne d’amour à la lecture, est déclinée sous trois médias : le livre, le film et l’application. Peu importe que vous n’en utilisiez qu’une, ou deux, ou les trois. Peu importe que vous commenciez par le livre, ou le court-métrage : si vous aimez les livres, la magie fonctionnera.

« Morris Lessmore aimait les mots. Les histoires. Les livres. Page après page, il remplissait le livre de sa vie (… ). Mais quelle histoire ne connaît un jour ou l’autre des bouleversements ? »

Il arrive souvent qu’un film, adapté d’un livre, vous déçoive. Ou l’inverse. Pas là. La mise en page du livre elle-même est très cinématographique, avec des jeux sur la typographie, les cadrages et les couleurs. Et le texte est formidable.

« Toute histoire compte, disait Morris. »

 

 

 

Un papillon sur un chapeau

 

  • Bruno Gibert
  • Autrement - 12,50 €

Après La petite fabrique à histoires, Le Petit Gibert illustré ou encore la fabuleuse Histoire du cochon renifleur de sommeil (et bien d’autres), on peut désormais avancer que Bruno Gibert est magicien. Il transforme l’exercice du « une image remplace un mot » – en général, assez laid chez beaucoup d’éditeurs – par un très bel album, doux, simple, fantastique, que vous pouvez relire, et relire, ça marche toujours. C’est l’histoire d’un papillon, ou plutôt d’une chenille, sortie d’une vieille pomme, et qui commence sa vie sur le chapeau d’une dame. C’est surtout prétexte à s’amuser, et à goûter une lecture texte/image toute particulière.

 

 

Une chanson pour l’oiseau

  • Margaret Wise Brown
  • Illustrations Remy Charlip
  • Traduction Loïc Boyer
  • Cligne Cligne, Didier Jeunesse - 11,90 €

La collection Cligne Cligne réédite chez Didier « des merveilles de la littérature jeunesse, méconnues du public francophone, chinées aux quatre coins du monde » et une merveille, c’en est une, on le devine tout de suite. Parce que l’album associe un très beau texte de Margaret Wise Brown (Bonsoir Lune) aux images de Remy Charlip (Heureusement, chez MeMo).

Le texte fut d’abord publié dans un recueil, en 1938, puis associé aux images en 1958, sous le titre The Dead Bird. « L’oiseau était mort quand les enfants l’ont trouvé ». Je crois que tout est juste dans cet album. L’image est séparée du texte : un groupe d’enfants trouve un oiseau mort, et l’enterre. « Tout autour de la pierre, ils ont planté des violettes blanches et des géraniums sauvages, seuls les géraniums ont fané. Et chaque jour, jusqu’à ce qu’ils oublient, ils sont venus chanter et fleurir la tombe de leur petit oiseau mort ».

Ce n’est pas le premier album qui traite d’« un sujet qui met plus d’un adulte en difficulté » (Nos petits enterrements, de Nilsson et Eriksson). Mais, sans aucun doute, c’est un album incroyablement juste, et nécessaire.

 

 

Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis

  • Luis Sepulveda
  • Illustrations Joëlle Jolivet
  • Traduction Bertille Hausberg
  • Metailié - 11 €

Quel bonheur, ce texte ! On l’a lu par petits bouts, doucement, pour le savourer. Quelques larmes naissaient même parfois (chut… !. Parce qu’il y a, dans cette histoire d’amitié entre un petit garçon, un chat et une souris, des résonances évidentes dans nos vies à chacun. L’histoire commence avec Mix, qui est le chat de Max. Max grandit, et Mix vieillit. Max devient un homme, Mix devient aveugle. Jusqu’à ce qu’une petite souris, nommée Mex, fasse son apparition.

On suit les trois personnages sur plusieurs années, et ce sont sur les dessins de Joëlle Jolivet que l’on se prend à rêver. Une histoire à lire tout seul, ou à deux, je crois que c’est encore mieux !

 

J’aime pas ma petite sœur / Je veux être la grande

  • Sébastien Joanniez
  • Illustrations Anne-Lise Boutin
  • Boomerang, Rouergue - 6 €

Troisième titre dans la nouvelle collection de petits romans, Boomerang, où deux textes se retrouvent tête bêche. En même temps paraît également Je porte la culotte / le jour du slip, dans lequel Thomas Gornet et Anne Percin interrogent avec malice et humour la question de l’identité sexuelle (rien que ça !

Ici, Sébastien Joanniez nous offre deux petits monologues, une petite sœur qui déteste sa grande sœur, et la grande qui déteste la petite. Bien sûr, elles s’aiment quand même (évidemment ! mais quel délice de pouvoir en dire du mal, et surtout, surtout, dans cette langue là, poétique, délicieuse, faite de grands petits riens, de phrases courtes et qui percutent.

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20/11/2012

Nouveautés et (auto)promo

Ce matin, j'ai reçu un mail extra de Fabrice Vigne, et je pensais qu'on pourrait le trouver sur son blog, mais non, alors vous n'avez plus qu'à vous inscrire à sa newsletter, et commander son dernier livre, ici.

 

julie capableVers midi, j'ai reçu un autre mail, de Thierry Lenain, et pour commander Julie Capable, c'est ici.

 

nuit d'hiverPour consulter le carnet de note d'Anne Cortey et Anaïs Massini sur leur deuxième très bel album en commun, Nuit d'hiver, c'est là.

 



Avent Fin 1.jpgLà, il y a cinq minutes à peine, Agathe m'a envoyé un message pour Le calendrier de l'avent de la fin, et pour le voir et l'acheter, c'est là.

 



racaille mon frèreEt Micheline vient juste juste (y a des jours comme ça... !) de nous déposer son roman, là, juste maintenant ! Il s'appelle Racaille, mon frère, et est publié aux éditions Noir au blanc.

 

 

 

 




Sinon, à la librairie, nous aussi on a reçu plein de livres, que vous pouvez touchez, sentir, dont vous pouvez tourner les pages, même vous asseoir dans un fauteuil pour les commencer, et dont on peut vous dire tout le bien qu'on en pense, vu qu'on a passé le dimanche à les lire.



Comme, par exemple,

noé nectarNoé nectar et son voyage étrange


(et si je n'avais pas aimé du tout Le garçon au pyjama rayé, à l'inverse des cinq millions de personnes dans le monde, celui-ci, du même auteur, je l'ai vraiment aimé)




victoria rêveVictoria rêve,






lunerrLunerr,

l'étranger mystérieux




L'étranger mystérieux,
(incroyable, vraiment, m'a tenue éveillée... très tard)




la petite marchande de rêvesLa petite marchande de rêves,


(très beau...)


Olivia reine des princesses,

La chose perdue,


féroceFéroce, ....

 

 

 

 

 

 

roussillon salon du livre Ce week-end aura lieu le Salon du livre et de l'illustration jeunesse, à Roussillon, et samedi 24, à 15h, Peter Pan à la médiathèque Ceccano.

 



les dix droits du lecteur(et décidément, c'est une belle journée, c'est noêl avant l'heure, je viens juste de sortir des cartons Les dix droits du lecteur, de Daniel Pennac et Gérard Lo Monaco, et il est superbe.)

09/10/2012

Antoine et Mary-Lou

les trois vies d'antoine anacharsisYoupi, c'est octobre, on est toujours en tee-shirt, et les cartons commencent à être... nombreux. Parmi eux, deux très beaux romans pour ados, Les trois vies d'Antoine Anacharsis, d'Alex Cousseau (au Rouergue) et Mary-Lou, de Stefan Casta (chez Thierry Magnier).


Les trois vies, Jean en a parlé .




mary-louMary-Lou ressemble à La vie commence, du même auteur, que j'avais déjà énormément aimé. C'est l'histoire d'une amitié, d'un premier amour, sur une île hors des gens, le temps d'un été.


17:03 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (0)

04/09/2012

C'est la rentrée !!

Voilà, ça y est, l'école a repris ce matin, et les nouveautés arrivent !

Et à partir de demain matin, mercredi 5 septembre, les lectures aux p'tits loups reprennent aussi.


l'eau viveChaque mercredi, à 10h30

et chaque samedi, à 11h,

petits et grands sont invités à la librairie pour écouter des histoires (c'est gratuit, et sans inscription).

 

 

 

 


Côté nouveautés... ça va déjà presque trop vite !!

 



petite main petit pouceUn joli coup de coeur en tout-petits, le dernier livre de Martine Perrin, Petite main petit pouce, au Seuil, et un nouveau personnage chez Albin Michel, Poussin.

 

 

 

 

 

au lit poussinAu lit, poussin !

 

 

  • Anne Terral
  • Illustrations Bruno Gibert
  • Albin Michel jeunesse - 9,90 €

 

 

Youpi. Un nouveau petit diablotin, inventé par Anne Terral et illustré par Bruno Gibert, est né. Poussin. Et ce soir, Poussin n’a pas envie d’aller au lit. Classique. Pendant que Maman Poussin cherche le pyjama, que Papa Poussin demande si le gant de toilette s’est envolé, au galop ! Poussin le cow-boy part à la poursuite du pyjama disparu et Super Poussin file à la recherche du gant invisible. Des couleurs très vives (des poussins jaunes, bleus et verts), et une histoire qui donne le sourire.

 

 

 

Cet été, on a beaucoup aimé ce roman pour ados :


la vie de lilyLa vie de Lily

 

 

  • Véronique M. Le Normand
  • Les intégrales, Thierry Magnier - 14,50 €

 

 

Sur le bandeau rouge, il est écrit « Qui suis-je ? Qui j’aime ? D’où viens-je ? », les questions classiques de tout(e) adolescent(e) qui se respecte, sauf que la bonne idée, c’est d’avoir regroupé dans un seul volume les quatre romans parus précédemment, Les carnets de Liliy B. , La saison des chamailles, Le Roman de Noémie et Les égarements de Lily. L’occasion de suivre Lily de ses quatorze à ses vingt-quatre ans, du lycée au premier boulot, du premier amour au… premier amour qui s’obstine un peu, les amis, la famille, les rêves, les déconvenues. Véronique M. Le Normand écrit très bien, on s’attache à Lily tout de suite, c’est à la fois tendre, drôle et c’est surtout juste, sans fausses notes. Un très beau texte.



l'heure de la vengeanceet ce midi, j'ai commencé ce livre étrange,

L'heure de la vengeance
.


 

 

 

 

une princesse au palaisVient d'arriver aussi un album vraiment attendu...

 



Une princesse au Palais, de Cécile Roumiguière et Carole Chaix, chez Magnier toujours.


"Tous les mercredis, elle attend sa grand-mère au Café du Palais. Elle n’est
plus vraiment une enfant, pas encore une adulte. Au milieu de l’agitation ambiante, elle dessine, observe, invente, s’ennuie parfois, et grandit... Un texte tendre et poétique sur le passage de l’enfance à l’adolescence, entre rêve et réalité, magnifiquement illustré par des images grand format fourmillant de détails et de clins d’oeil."

 



en silenceEt puis côté bd adulte, En silence, d'Audrey Spiry, chez Kster, dont Simon a parlé ici,



la vie sublimeet La vie Sublime, de Maximilien Le Roy et A. Dan (dans la collection Contre/champ où était paru précédemment le très beau Nietzsche, d'Onfray et du même Le Roy) sur la vie de Thoreau.



(Quant aux romans adulte, Les lisières, d'Olivier Adam, Oh..., de Philippe Djian, Rue des Voleurs, De Mathias Enard, Le sermon sur la chute de Rome, de Jerôme Ferrari, Pour seul Cortège, de Laurent Gaudé.... Plein plein !)

08/06/2012

Lectures en maillot de bain

lecture-plage.jpgJeudi 14 juin à 18h, dans la cour de la médiathèque Ceccano, aura lieu la présentation des Lectures en maillot de bain. Pour la deuxième année, des collégiens du Vaucluse ont choisi et chroniqué des livres à lire cet été.


Cette sélection de livres est proposée par les élèves des collèges Jean Garcin à L'Isle sur la Sorgue, Jean Brunet, Gérard Philipe, Roumanille et Joseph Viala  à Avignon ; par les professeurs documentalistes de ces collèges et par les bibliothécaires des bibliothèques Ceccano, Champfleury et Pierre Boulle, d'Avignon (avec la participation de Grains de Lire).

05/06/2012

Nos (pas dernières mais presque) lectures

je m'appelle MinaJe m'appelle Mina

David Almond, trad. Diane Ménard
Gallimard jeunesse - 14,50 €

 

 

Skellig était le premier roman que publiait David Almond. Paru chez Flammarion en 2000, c’était un court roman, intriguant, effrayant, formidable. Au cœur de textes souvent sombres en apparence (Glaise, Le jeu de la mort, Le cracheur de feu), il me semble aujourd’hui que c’est peut-être, justement, de lumière dont il a souvent été question par la suite. Par le biais de personnages souvent complexes, et parfois comme en-dehors du monde (à l’image du héros de Sauvage, le roman illustré par Dave McKean et primé par les Sorcières en 2011), David Almond approche, avec une force et une poésie rares, la question de l’imagination. La puissance que ça peut avoir, dans une vie, l’imagination.



Je m’appelle Mina fait écho à Skellig. Il le précède (mais nul besoin en revanche d’avoir lu Skellig pour lire Mina – si ce n’est que Skellig est l’un des meilleurs livres jeunesse que je connaisse). C’est le journal intime de Mina, et c’est aussi un objet, étrange au premier abord, déroutant sans aucun doute, qui joue sur les typographies, la mise en pages, comme Mina joue avec les mots. Difficile d’en dire plus, pour moi c’est un petit chef-d’œuvre, et depuis peu j’ai la définition du chef-d’œuvre : il y a tout, dedans. Quelqu’un que l’on ne connaît pas, qui habite un ailleurs où l’on n’a jamais été, qui vit des choses que l’on n’a jamais vécues, et pourtant.

 

 

 

joe millionnaireJoe Millionnaire
David Walliams, Tony Ross, trad. Valérie Le Plouhinec
Witty, Albin Michel jeunesse - 12,50 €


D’après The Times, David Walliams est « le nouveau Roald Dahl. » Et on serait plutôt d’accord (on attend quand même les suivants). Joe Millionnaire est le roman drôle (très drôle), original, sensible, intelligent, attachant… qu’on attendait pour les jeunes lecteurs.

Joe Patate est le garçon de douze ans le plus riche du pays, grâce à la fabuleuse invention de son père, le papier toilette « Fess O’Frais ». Tout ce qu’il pouvait souhaiter, Joe l’avait. 500 paires de Nike, un bowling dix pistes, un vrai requin en aquarium, tout. Mais il paraît que, dans la vie, quand on a tout, forcément, il manque quand même quelque chose. Un ami, par exemple (et un vrai).


Joe Millionnaire est croqué par Tony Ross et édité dans une nouvelle collection, Witty, qui accueille également un autre titre très réussi, Madame Pamplemousse et ses fabuleux délices. Quelques illustrations intérieures en noir et blanc, une mise en page aérée et tout le talent de l’auteur pour intégrer au roman toutes sortes d’onomatopées et de listes délirantes, du genre « Si votre nom figure ou pourrait figurer dans la liste ci-dessous, il est très important que vous ne vous lanciez jamais, jamais, dans une carrière d’enseignant : Jean Bonneau, Ray Aumilieu, Kelly Diott… ».

 

 

grodoudou et moi

 

Grodoudou et moi
Didier Lévy, Selma Mandine
Mes premiers albums, Gautier-Langereau, 6,99 €



Grodoudou et moi était paru à l’automne 2011 dans un très grand format cartonné. Puis on l’a vu arriver en plus petit. Grodoudou, c’est le plus grand et le plus gros doudou du monde. C’est un texte génial à lire aux tout-petits, avec juste ce qu’il faut d’humour, de malice et de tendresse.

 

 

 

 

 

traverser la nuit

Traverser la nuit
Martine Pouchain
Expri'm, Sarbacane - 15,50 €


Traverser la nuit s’ouvre sur une citation de Steinbeck. Et ce n’est pas étonnant. On trouvait déjà, dans le précédent roman de Martine Pouchain (La Ballade de Sean Hopper), ce climat si particulier propre aux textes de Steinbeck ou Faulkner, ce truc très sombre qui collait au lecteur et ne le lâchait pas, jusqu’à la fin. Sauf qu’ici, c’est pire. Ça commence mal (Jacques Jaron est retrouvé assassiné dans le petit village picard d’Etrenjoie) et ça termine mal. Et la fin, on ne s’y attendait pas du tout. On n’en revient pas.



Le talent de Martine Pouchain, ce serait presque de faire oublier le crime. Dans ce petit village, elle met en place une foule de personnages (le jeune flic, la fille de l’assassiné, le maire, l’idiot, la tenancière du café…) et s’applique à les observer, puis les creuser. Et comme c’est une écriture très cinématographique, on dirait presque un film, entre Chabrol et Eastwood. Un très bon film.

 

 

 

 

 

 

 

emile est invisible

Emile est invisible
Vincent Cuvellier, Ronan Badel
Giboulées, Gallimard jeunesse - 6 €

 

Des éclats de rire immenses qui résonnent dans la librairie ? c’est Émile, c’est certain. Le nouveau petit personnage, imaginé par Vincent Cuvellier et croqué avec talent par Ronan Badel, c’est du pur concentré de fou rire, garanti. Deux aventures pour le moment (la première ayant pour titre Émile veut une chauve-souris), dont l’une un peu plus désopilante que l’autre, nudité oblige.

Car aujourd’hui, Émile est invisible. C’est décidé. « À midi, plus personne ne pourra le voir ». Parce qu’à midi, maman fait des endives.


Et décidément, plus on relit Émile, plus on le trouve parfait. Le bon ton, le bon format, le bon dessin… Tout est là. Vive Émile.

emile est invisible

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

je m'appelle Mina, Joe Millionnaire, Emile est invisible, Traverser la nuit, Grodoudou et moi, Pourquoi être heureux quand on peut être normal

Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?
Jeanette Winterson
L'olivier - 21 €

 

 

Et puis (mais pas du tout en littérature jeunesse, entendons-nous bien), il y a ce livre magnifique, bouleversant (et je voudrais même - oui oui - n'avoir jamais écrit ces deux adjectifs pour d'autres livres, ou plutôt, sans doute, en trouver sur le champ deux autres jamais utilisés avant), qui m'a tenue éveillée presque toute une nuit.



(l'article de Nathalie Crom ici)

 

 

 "je crois à la fiction et au pouvoir des histoires parce qu'ils nous donnent la possibilité de parler de nouvelles langues. De ne pas être réduits au silence."

 "raconter une histoire permet d'exercer un contrôle tout en laissant de l'espace, une ouverture. C'est une version, mais qui n'est jamais définitive. On se prend à espérer que les silences seront entendus par quelqu'un d'autre, pour que l'histoire perdure, soit de nouveau racontée.


En écrivant, on offre le silence autant que l'histoire. Les mots sont la part du silence qui peut être exprimée".

(Jeanette Winterson)

13/03/2012

C'est le printemps ! (non ?)

Alors, dans le désordre :

Les gens se baladent en tee-shirts, Anne est passée nous voir (et c'était du soleil - encore plus !!), Yvette a fait une vitrine toute verte absolument magnifique, Catharina Valckx a eu la très bonne idée d'écrire et d'illustrer ça,

carlo



joe millionnaire  madame pamplemousse

ce week-end j'ai lu ces deux petits romans vraiment drôles, Madame Pamplemousse et ses fabuleux délices, et Joe Millionnaire, dont Gaëlle avait parlé ici et ici

(et si n'êtes pas très doués en orthographe, comme moi, vous pouvez tomber sur des photos rigolotes juste parce que vous cherchez une couverture de livre - mais vous croyez qu'ils le savent, chez Albin Michel, qu'il y en a plusieurs, des Joe Millionnaires ?)




jolenece midi j'ai commencé le dernier roman de Shaïne Cassim, Jolene (après Je ne suis pas Eugènie Grandet), et j'adore,

 

 

 



lignes noires, ellory




il se passe plein de choses ailleurs, comme une rencontre dédicace avec R.J. Ellory à la librairie Lignes Noires, à Avignon, le mardi 20 mars à partir de 18h

(le même R.J. Ellory sera à Paris le 22 mars et c'est Fabrice Colin qui "assure la médiation" et comme il dit, "venez quand même". En fait je dis ça surtout pour faire un lien sur son blog que j'aime beaucoup - et sur la note d'hier).


 

 

les séparées  la mer noire  viens
une autre rencontre avec quelqu'un dont on aime vraiment les livres, Kéthévane Davrichewy, à la librairie La mémoire du monde,
toujours à Avignon,
le jeudi 22 mars à 19h

(elle vient de publier Les séparées, un roman pour adultes, aux éditions Sabine Wespieser, et n'en déplaise à François Busnel, elle a écrit de très nombreux livres avant, pour les enfants et les ados, comme Viens, avec Christophe Honoré, ou La lucarne, ou plein d'autres)




jean vilarLaurence Abel  sera à Sète (mais non c'est pas loin) le vendredi 23 mars à 17h pour son livre sur Jean Vilar

 

 

 

 



et je viens d'apprendre un nouveau mot. Youpi. Un centon, vous savez ce que c'est ? La réponse est . Et c'est ça.

grains de lire




14/09/2011

Donner

appelle-moi charlieAppelle-moi Charlie

  • Marcus Malte
  • Mini-Romans, Sarbacane - 5 €

 

 

Alors. Soyons honnêtes. Il y a des livres comme des promesses. On les attend, puis lorsqu’on les reçoit, on les garde quelques jours encore avant de les ouvrir religieusement. Appelle-moi Charlie est de ceux-là. Pour plusieurs raisons pas franchement très objectives. On aime la collection (des textes courts pour ados), le format, les couvertures, et surtout on aime l’auteur. On n'a pas tout lu de lui, mais ce qu’on a lu, on a vraiment aimé.

 

 

Et voilà. Promesse tenue.

 

 

Parce que c’est très court, que ça commence très bien, que ça finit très très bien, et qu’au milieu, enfin pendant tout ce tout petit livre, on y croit. On marche.

 

 

L’histoire, c’est celle d’Elias, treize ans, qui rencontre… Charlie. Et Charlie lui dit des choses essentielles. Comme (je ne résiste pas) : « il faut donner, Elias ! C’est ça, l’essentiel. C’est ça, le secret. Il faut offrir. D’accord, ou pas d’accord ? »

 

 

15:32 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (6)

06/09/2011

Le monde dans la main

le monde dans la mainDonc oui Hélène :-) comme beaucoup de libraires (La Soupe de l'Espace, notamment), j'ai lu Le monde dans la main, de Mikaël Ollivier, et j'ai beaucoup aimé. Alors pour être tout à fait franche, j'ai beaucoup aimé le début, un peu moins le milieu, et... et la fin me laisse un petit doute, quand même.

Ce qui est sûr, c'est que c'est un livre souvent très drôle, et souvent très émouvant aussi, très bien écrit, et que ces trois qualités là n'arrivent quand même pas très souvent.



Petit extrait que j'adore :

"- Tu ressens quoi ? m'a demandé ma soeur.
- c'est comme si le printemps était venu rien que pour moi.
- poète, en plus ?
- fais pas chier. Tu me demandes, je te réponds... C'est... J'ai la poitrine gonflée, je suis sans cesse au bord des larmes, mais de joie, de reconnaissance. j'ai l'impression de tout ressentir plus fort, de mieux entendre les sons, de mieux sentir les parfums. Mon coeur bat plus vite aussi. Dès le réveil. Je me réveille et il se met à cogner parce que je me souviens qu'elle est là, qu'elle existe. je trouve tout beau. je m'arrête dans la rue parce que j'entends un oiseau chanter et quand je le vois, je souris.
- Tu deviens débile, quoi !
- Non : heureux. "


mon lapinAh oui et autre petite citation que j'adore, dans Mon lapin, de Solotareff et Bravi :

"- en fait, mon nom, c'est Garance, mais j'aime bien changer les noms. Et toi, tu t'appelles comment ?
- Augustin, répondit le lapin.
- Bon, dit Garance. Je vais t'appeler Jean. "

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11/08/2011

chef d'oeuvre

asterios polypL'autre soir, j'ai enfin lu Asterios Polyp, qui a reçu le prix spécial du jury au festival de bd d'Angoulême cette année. C'est un pavé, lourd, et dès les premières pages, on est absolument fascinés. Embarqués.


Asterios Polyp est un architecte et professeur. Après un incendie qui détruit son appartement, il quitte la ville et devient mécanicien automobile. L'histoire paraît banale, mais elle est jalonnée de flash-back sur sa vie, son enfance et son mariage chaotique. Ce roman graphique est surtout incroyablement construit, et chaque planche happe véritablement. Plein de gens (, , et notamment) pensent que c'est un chef d'oeuvre. Moi pareil.

asterios polyp

asterios polyp

asterios polyp

18:47 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : asterios polyp

"on n'a pas l'éternité devant nous. Juste la vie"

les insurrections singulières

" - et toi Marcel, le temps mort ?


- Oh là oui, je l'ai traversé. Et je le traverse de plus en plus souvent, Antoine. Presque tous les jours maintenant. Au début, quand j'étais jeune, je pensais qu'il y avait des causes. La mort de Lucile, bien sûr, et d'autres "bonnes raisons"... mais bientôt j'ai senti que ça venait en dehors de toute cause, ce temps vide, difficile à passer, un temps où le fait de vivre c'est pas évident, c'est pas donné, non. On sent que du temps passe, que de la vie passe, en nous, et c'est étrange d'en prendre conscience et de n'en rien faire. Rien. Juste "passer le temps" comme on dit... J'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour les vrais oisifs, ceux qui arrivent à ne rien faire sans se détruire... Tu vois, moi j'ai des passions, les livres, ça me sauve... je traverse mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... je les aime et je leur suis infiniment reconnaissant du temps passé devant leur table... ils m'aident à traverser. Et qu'eux soient morts ou vivants, ça n'a plus aucune importance. J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi. C'est pour ça que j'en fais le commerce, je ne connais pas de meilleur commerce."

 

 

 

"J'ai toujours aimé les fous, Antoine. Les décalés, c'est les seuls qui lui laissent la place, au désir. Dans le décalage, c'est là. Je me méfie des gens trop bien installés, riches ou pauvres, dans leur peau, garantie cent pour cent tranquilles. J'aime pas les cimetières ambulants. La moitié des gens sont déjà morts. Tu vois, au marché, j'ai appris plein de choses. Combien j'ai de clients, moi, sur tous ceux qui achètent au marché ? ... même pas dix pour cent ! Ceux-là, en plus des carottes et des pommes de terre, il leur faut une épice, le goût de quelque chose d'autre. Ils viennent le chercher dans les livres. Sinon ils savent bien que toutes les carottes du monde, même bio, et tous les steaks, ça ne servira pas à grand chose pour traverser les jours. Dans les livres, il y a le décalage. La place pour le désir."

 



Extraits de Les insurrections singulières, de Jeanne Benameur.
Jeanne Benameur était en avril dernier l'invitée de La grande librairie pour parler de ce livre.

 

14:05 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (0)

06/08/2011

à paraître

L'été, c'est le temps des épreuves, des livres à paraître bientôt...

l'enfant du jeudiTerminé hier soir, L'enfant du jeudi, de Sonya Hartnett, l'auteure de L'enfant du fantôme, que j'avais tant aimé l'année dernière. L'histoire se passe en Australie, lors de la Grande dépression. C'est la petite Harper qui raconte. La naissance de Caffy et le moment où Tin, son petit frère, se met à creuser la terre sous la vieille maison.

Sonya Hartnett, lauréate notamment du prestigieux prix Astrid Lindgren, écrit décidément très bien. La couverture est sombre et le roman, au contraire de L'enfant du fantôme, n'est pas du tout baigné de lumière. C'est une famille pauvre, qui accumule les malheurs, et seule l'acharnement d'Harper - voir la mer, écrire des histoires, épouser Izzy - vient parfois éblouir le texte.


L'enfant du jeudi doit paraître le 18 août prochain aux éditions des Grandes Personnes.



k-cendresCommencé avant-hier, K-cendres, le prochain roman d'Antoine Dole, l'auteur de Je reviens de mourir et Laisse brûler, dans la collection Exprim' de Sarbacane.

Antoine Dole en parle ici et puis il y a cette très belle citation au début du livre :


Les contes ne révèlent pas aux enfants que les dragons existent, les enfants le savent déjà.
Les contes révèlent aux enfants qu'on peut tuer ces dragons.



(la phrase est de Gilbert Keith Chesterton, un écrivain anglais du XXe siècle que je ne connaissais pas du tout mais qui est apparemment très connu)



Je me souviens très bien du moment où j'ai lu Je reviens de mourir, lorsque la librairie fermait à l'heure du déjeuner, je l'avais lu assise sur les marches, avec une certaine peur, et une fascination. K-cendres me fait le même effet. J'avance doucement, je relis des phrases.

Échouer encore et réessayer, encore. Pour combien de
temps ? Tant qu’elle vivra. Elle sait cela. Parce qu’elle aussi,
ça la dépasse : cette vérité froide qui l’attire sur son fil, elle
pend au bout, bêtement. N’en maîtrise rien, grimpe dessus
comme elle peut, avec la peur toujours de se faire happer de
l’autre côté, quand ça se tend, d’un coup, sans prévenir, la
rattrape. Alors elle improvise.



K-cendres doit paraître le 9 septembre chez Sarbacane.




le monde dans la main

Il y a aussi les épreuves du prochain roman de Mikaël Ollivier, Le monde dans la main, qui paraîtra le 17 août aux éditions Thierry Magnier (et dont on parle ici).





du domaine des murmures

Et puis il y a enfin, dans ma voiture ce matin, les extraits lus de quelques romans adultes à paraître chez Gallimard à la rentrée. ça commence par Stéphane Audeguy, et puis après il y a, dans le désordre, Eric Fottorino (Le dos crawlé, sur l'été 76), Laurence Cossé (Les amandes amères), Colette Fellous, Boualem Sansal, et puis le prochain livre de Carole Martinez, Du domaine des murmures, dont Pierre Jourde parle .



12:03 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (1)

Les désordres de la bibliothèque

Les désordres de la bibliothèque
Photomontages suivi de La bibliotheca obscura de W.H.F. Talbot
Muriel Pic, Christian Prigent
Filigranes éditions - 25 euros

les désordres de la bibliothèque

les désordres de la bibliothèque

Les désordres de la bibliothèque présente un ensemble de photomontages manuels de bibliothèques privées et publiques. Il est accompagné d’un préliminaire de Christian Prigent et d’un essai sur la première photographie publiée de bibliothèque réalisée par W.H.F. Talbot en 1844. Quel est le sens d’une image de bibliothèque sinon d’être le portrait intime d’un lecteur et la cartographie de ses divagations ? À l’ère du numérique et à l’encontre d’une vision académique de la lecture, l’ouvrage demande : qu’est-ce que lire aujourd’hui ?

les désordres de la bibliothèque

les désordres de la bibliothèque

21/07/2011

Alleluïa...

Quand on revient de vacances...
(et là j'ai une vieille chanson dans la tête, genre que je jouais à la flûte petite, d'où le titre de la note - et celui qui trouve la chanson a gagné),

il y a :


- le bonheur de refaire des tables, de bouger des piles, de chercher les nouveaux livres

- le bonheur de revoir des gens qu'on aime

- la surprise du festival d'Avignon, comme si chaque année on oubliait

-gaellecubes.jpg le bonheur de lire à nouveau des blogs fétiches, celui-cicelui-là et celui-ci aussi bien sûr évidemment

- le pincement au coeur de décrocher les originaux de Laurent Corvaisier

- une lentille égarée dans une boîte de petits pois le plaisir de découvrir le relookage plus que réussi d'une collection chez l'éditeur Oskar


les chaussures italiennes- celui - immense - de conseiller des enfants, des ados, des grands-mères, des mamans - et de conseiller le livre dont en ce moment on ralentit la lecture tellement on aime (Les chaussures italiennes, de Mankell)

et...
et plein encore.

11:33 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (3)