14/02/2009
Amos et le pays noir
Amos et le pays noir est le nouvel album d'Anne Cortey et Janik Coat, après Une vie d'escargot, le chouchou de L'Eau Vive, que l'on vend sans interruption momentanée ou volontaire depuis sa parution il y a un an.
Anne Cortey et Janik Coat avaient eu la gentilesse de nous le présenter en avant-première lors de leur venue à la librairie le 12 décembre dernier. Et depuis, on l'attendait impatiemment ! Et il est arrivé ! Et Gaëlle l'a même scanné ! Alors Gaëlle on te pique tes scans (merci !) et on vous invite à venir vite lire Amos à L'Eau Vive !
A travers le pays noir.
Son trésor avec lui.
Et il sème.
Dans le vent hurlant,
sous le soleil écrasant, il sème.
Au milieu des gouttes de pluie,
dans la nuit noire, il sème.
17:47 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amos et le pays noir, anne cortey, janik coat
11/02/2009
Pour aimer trois mots c'est assez
"Pour aimer trois mots c'est assez
puisqu'ils sont neufs chaque fois qu'on les dit
puisqu'on les réinvente à chaque instant
quand on aime"
Je t'aime, je t'aime, je t'aime...
Bernard Friot, Milan poche junior,
L'extrait ci-dessus est tiré de ce petit livre de poèmes là, très bien mis en page, très beau à murmurer, à chanter, à crier.
Sélection d'amour ?
A la folie !
Emile Jadoul
A la queue leu leu, Casterman
Malade d'amour
Alan Mets
Mouche, Ecole des Loisirs
Maurice est amoureux
David Bedford, Rosalind Beardshaw
Le coffre à histoires, Milan
L'apprentissage amoureux
Laëtitia Bourget, Emmanuelle Houdart
Seuil
Amourons-nous
Geert de Kockere, Sabien Clément
Rouergue
Un amour de verre
Franck Prévot, Stéphane Girel
Rouergue
Marée d'amour dans la nuit
Dishan Xu, Mélusine Thiry
Hong-Feï
On vous épargne L'amoureux (!!!), mais à la librairie vous trouverez une table pleine, remplie d'amour (même que ça déborde !). Love, Comment l'amour vint au monde, L'abécédaire des amoureux, Parle tout bas si c'est d'amour, Prélude à un amour brisé...
10:39 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : amour, saint valentin, littérature jeunesse, l'eau vive
29/10/2008
Il neige ?
ça y'est ! ça y'est ! il fait froid froid froid, paraît même qu'hier il neigeait pas très loin d'ici, Mohamed voulait des histoires de Noël et Marie a même sorti les calendriers de l'avent. On n'arrête pas de recevoir de très beaux albums, qu'on n'a évidemment pas le temps de ranger, mais on peut juste vous montrer quand même quelques couvertures.
Les moindres petites choses, le dernier livre d'Anne Herbauts, publié par Casterman.
Le vieil ogre, de Marie-Sabine Roger et Frédérique Bertrand, chez Casterman encore (bon, la couverture n'est pas très réussie je trouve, mais pour ceux qui adorent les liens entre le texte et l'image, cet album-là est une vraie réussite).
Au pays de Titus, de Claudine Galéa et Goele Dewanckel, au Rouergue (un très grand format qui mange plein de place sur les tables mais un texte très fort sur l'enfance taiseuse).
La semaine dernière, Marie a fait des bonds quand elle a vu le présentoir du dernier tome d'Ellana, de Pierre Bottero, et puis elle a fait peur à quelques enfants avec le Robot Dino, un puzzle bois en 3 dimensions, à monter soi-même, télécommandé, et qui avance, grogne, et bouge la tête...
Pour les romans, Sophie et Régine d'Abracadalire continuent avec bonheur de nous donner leurs avis. Les voici.
Les pieds dans le plat
Kéthévane Davrichewy
Neuf, L’école des loisirs
C'est l'histoire d'une enfant qui écoute aux portes. C'est l'histoire d'une enfant qui dit toujours la vérité, sans la maquiller. On la craint pour ça et on la surnomme « miss catastrophe ». Pourtant c'est elle qui a raison. C'est elle qui est dans le vrai.
Je pleure en lisant. C'est un beau livre qui parle très bien de la maladie et de la mort, et du fait que nous, les adultes, n'osons jamais les regarder en face.
(Sophie)
Un coup de cœur pour Les pieds dans le plat. Lou, 12 ans est toujours angoissée à la tombée de la nuit et à l’heure du coucher. Elle a trouvé une parade à ça : elle se lève et se cache derrière les portes où il y a une présence, ses parents. Elle entend donc en partie ou en totalité leurs conversations et en fait des déductions pas toujours réelles… Récit très juste, très sensible. On ne peut que penser à tous ces enfants qui s’immiscent dans le monde des adultes pour calmer leurs angoisses et qui, du coup, se volent à eux-mêmes une part de leur enfance. Et les adultes dans tout ça ? pas toujours clairvoyants, mais c’est humain ! …
(Régine)
L'ami iguane
Alex Cousseau, Anne-Lise Boutin
Zig-Zag, Editions du Rouergue
C'est une histoire un peu bizarre, à la fois réelle et complètement invraisemblable. Mais une histoire comme aiment se les raconter les enfants. Un iguane sans papier, forcément dangereux, doit être chassé du territoire. Mais le papa gendarme du héros va mettre de côté la phrase « la loi c'est la loi » et laisser parler son cœur.
Pour moi, à part son côté poétique, le roman n'apporte pas grand chose. On le sait que sur la terre il y a des méchants et des gentils...
Le contour de toutes les peurs
Guillaume Guéraud
doAdo Noir, Editions du Rouergue
On retrouve la même veine que dans Je mourrai pas gibier. Dans Les brigades de l’œil, le même parti était pris pour regarder la violence, mais Guillaume Guéraud n’avait pas utilisé le même style d’écriture, style que j’avais trouvé plutôt confus et m’avait empêché de profiter du récit. Là, on retrouve la même écriture et tant mieux !
Aux images de films que l’on peut voir banalement tous les jours, Guillaume Guéraud oppose ou ajoute la réelle souffrance ressentie par Clément, l’ado de 14 ans qui, en rentrant chez lui, se fait tabasser par un homme qu’il surprend en train de saccager le bureau de sa mère avocate.
Opposition encore entre le ressenti d’une victime au tribunal à l’énoncé de la sanction infligée au coupable et la froideur avec laquelle les faits sont répertoriés et défendus par la justice.
Et enfin, opposition entre la mère et l’avocate qu’est cette même femme qui rentre chez elle et trouve son fils salement amoché…Qu’il est agaçant ce Guillaume Guéraud à toujours venir appuyer là où on avait oublié qu’on s’était cogné !! Mais tant mieux.
Le fils de Sophie, qui a quatorze ans, l’a lu et l’a trouvé moins bien que les autres, mais pas mal quand même et n’a pas été choqué par la violence. Il n’a pas compris pourquoi Clément était tétanisé par la terreur… Sophie avait laissé tomber le livre après la scène violente des agrafes, mais elle l’a repris une seconde fois et a finalement bien aimé.
Je sens pas bon
Emmanuel Arnaud, Princesse Camcam
Zig-Zag, éditions du Rouergue
Le traitement du sujet est maladroit. Un enfant moqué et harcelé par les autres enfants de la classe parce qu’il pue (on ne saura jamais pourquoi), des enseignants peu attentifs à ce qui se passe dans leur classe (jugement fait par un enfant et on ne sait pas la position de l’adulte), et démystification complète d’une ruse employée par l’enseignant pour régler le problème, ce qui peut amener une perte de confiance chez le lecteur envers les adultes. Je trouve que ce récit, qui s’adresse aux 8-9 ans, se veut «fait pour grandir » mais rate son coup en décrédibilisant le rôle des adultes.
Chipo et les pingouins
Franz Hohler, Ursula Gaillard
La joie de lire
Aventures en tout genre au pôle Nord. Je n’ai pas accroché. Le roman est long et pourtant le sujet est pour les plus jeunes. C’est dommage… j’aime bien le loufoque, mais là, il y a quelque chose qui fait que ça ne prend pas…
Et puis l'année dernière, on s'apprêtait à fêter la fin du mois d'octobre et des trente ans de l'Eau Vive. François Place faisait partie des auteurs/illustrateurs invités, et il n'avait pu être présent. Il nous fera le bonheur d'être là le vendredi 21 novembre prochain, à 17 heures. Et donc il faut être là, évidemment...
12:04 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (0)
27/09/2008
Les lectures d'Abracadalire
C'était à la fin du comité éditorial sur les romans ados, en juin dernier, à Cavaillon. Une demande timide : on pourrait emprunter des livres pour les lire un peu et choisir avant de les acheter ? Mais oui !
Alors on a fait une autre demande timide nous aussi : vous pourriez nous écrire deux ou trois mots sur les livres ?
et voilà ! Régine et Sophie animent la bibliothèque d'Abracadalire à Entraigues sur Sorgues. et ça tombe bien, elles lisent beaucoup. Voilà leurs premiers avis, et L'eau Vive est très heureuse de les publier.
Le chant du dauphin
Lauren St John
Folio junior, Gallimard
Juliette, dix ans, vit chez sa grand-mère en Afrique du Sud. Elle a perdu ses parents dans l'épisode précédent, La girafe blanche. Elle part en classe de mer et là débute une grande aventure de naufrage, de dauphins sauveteurs et d'île déserte. Bon, OK, on connaît, sauf que le récit est prétexte à parler de réalité bien cruelle, notamment l'ébauche d'une explication concernant les incompréhensibles échouages de baleines et dauphins qui seraient dus aux sonars des appareils militaires. De plus, le récit est rondement mené, avec des zestes de magie ou de surnaturel. Les sentiments et la nature humaine ne sont pas absents non plus.
(Régine)
Le petit Gus
Claudine Desmarteau
Panama
Sophie et Régine sont plutôt d’accord sur cette parodie un peu trash du Petit Nicolas. Pour Sophie, c’est « très d'actualité ! Avec la mode des pantalons slim, le langage msn… Tous les thèmes de société ou presque sont abordés. Je me demande juste si ce livre sera vite démodé ou restera comme un témoignage de notre époque ? En attendant, et avec mes enfants ados, il m'a fait beaucoup rire. Il sonne très juste. »
Les enfants de Timpelbach
Henry Winterfeld
Livre de poche jeunesse, Hachette
Je suis très contente qu'une adaptation de ce roman ait été faite au cinéma, cela m'aura permis de découvrir ce texte qui n'a pas pris une ride. Un groupe d’enfants réorganise leur cité pour pallier à la disparition de leurs parents, qui en avaient plus que marre des mauvais coups de leurs rejetons. Une lecture savoureuse et pleine d'enfance. Et tant pis pour les détracteurs qui parleront sans doute d’une morale un peu trop simple… La simplicité fait du bien quelquefois !
(Régine)
Un petit quelque chose de différent
Eléonore Faucher
Tempo, Syros
Beaucoup de choses sont abordées plutôt subtilement dans ce roman sans prétention mais qui sonne assez juste. La force des enfants différents pour lesquels les parents sont souvent inquiets, la difficulté à cerner le monde du cinéma si on veut y travailler, l'Algérie et les bidonvilles de Nanterre dans les années 60-70 (cela m'a rappelé Azouz Begag pour Le gône du Chaaba)... La rencontre de la jeune fille avec le réalisateur algérien qui lui raconte son arrivée en France est émouvante. Ils ont un point commun, une main en moins tous les deux. Le portrait de cet homme attentif à la petite fille est plein de finesse. Cela pourrait être Abdellatif Kechiche. Petit bémol : au début du récit, j'ai trouvé un petit côté suranné à l'ambiance familiale, j'avais l'impression que cela ne se passait pas maintenant, mais ça s'est dissipé ensuite...
(Régine)
Albert le toubab
Yaël Hassan, Pénélope Paicheler
Romans Poche Junior, Casterman
Sophie et Régine sont encore d’accord. Pour Sophie, « bon, bien sûr, le sujet est un peu démago : le vieux grognon attendri par la petite fille noire de sa femme de ménage qui devient d'un coup tout gentil, allant même jusqu’à emmener à la fin du texte les enfants de la cité au musée de l'immigration pour les éduquer et les empêcher de brûler des voitures...
Mais c'est bien fait, les personnages sont attachants, ça sonne juste, on se laisse attraper, et au final, ben ça m'a vraiment plu ! »
Pour Régine, « c'est sans doute idyllique trop rapidement, mais ce n'est pas grave, reste le ton très juste de toutes les remarques sur les émigrés, les personnages sont attachants en diable et les dialogues entre Albert et Menouna sonnent bien, surtout l'impertinence naturelle de la fillette. »
Ivan le terrible
Anne Fine
Neuf, L’école des Loisirs
Un petit garçon doit jouer les traducteurs pour un petit nouveau russe. Il va vite comprendre qu’il ne peut pas vraiment traduire la vérité car Ivan ne dit que des horreurs, et le voilà pris dans un sacré engrenage. Pas mal ficelé. on ne s'ennuie pas et on se demande comment Boris, notre héros, va s'en sortir.
(Sophie)
Bon, elles n’ont pas tout aimé, quand même. Notamment le dernier livre publié par Audren dans la collection Mouche, Bizarre, Bizarre. « N'apporte pas grand-chose en fait, quelques idées jetées par-ci par-là, les méthodes du maître critiquées par le père et tout qui finit bien, évidemment ! »
J'habite en bas du ciel
Bruno Gibert
Tempo, Syros
Anna, onze ans, quitte Paris pour s'installer avec ses parents dans un minuscule village savoyard où son père va rouvrir la boulangerie. Des difficultés d'intégration, mais tout finit bien dans le meilleur des mondes. Pas très bien écrit, et je vois mal une fille de onze ans parler et penser comme ça aujourd’hui.
(Sophie)
La vengeance du chat assassin, troisième opus d’Anne Fine après Le journal d’un chat assassin et Le chat assassin, le retour : « beaucoup moins percutant et moins drôle que le premier. Mignonnet et distrayant, sans plus. »
Ah, et puis Sophie termine son mail comme ça (et on ne résiste pas !) : "En ce moment, je lis le livre de filles à la couverture rose (Voici Lola, chez Bayard) et figure-toi que c'est pas si mal ! je suis la première étonnée ou alors je ne tourne plus du tout rond!"
15:54 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (1)
02/09/2008
On rentre !
Waouh.
Roman, Thierry Magnier
On l'a commencé un dimanche matin du mois d'août. On l'a fini le soir même avec un drôle de goût, genre larmes amères. Le titre est un roman à lui tout seul. Quant au personnage d'Albert, il a pris place aux côtés d'Holden, de Charlie, de Tifas, de Thomas.
(qui veut jouer ?)
Autre roman important (à paraître également chez Thierry Magnier), le dernier livre de Jean-Paul Nozière
Tu peux pas rester là
dont l'auteur explique la naissance ici et dont l'on reparlera très vite. Aujourd'hui, Jean-Matéo, Juliette, Paul, Igor et plein d'autres ont fait leur rentrée. Plusieurs albums et romans paraîtront bientôt pour dire la réalité des enfants et des familles sans-papiers. Quand la littérature s'empare des combats.
Et puis trois romans pour adultes :
Laver les ombres (Jeanne Benameur, Actes Sud)
Dans la porte des enfers (Laurent Gaudé, Actes Sud)
Des accomodements raisonnables (Jean-Paul Dubois, L'olivier)
A bientôt !
11:45 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (2)
10/07/2008
Les lectures de l'été
On râle parce que l'été n'arrive pas et puis un jour l'été est là, et bien là, et on n'a rien vu venir. La grande roue, les glaces, les terrasses, le festival qui a commencé, et les livres de l'été...
Depuis une semaine, on a un peu modifié les horaires pour fermer plus tard. Au mois de juillet, la librairie sera ouverte le lundi (hormis le 14 juillet prochain), de 14 heures 30 à 19 heures 30, et du mardi au samedi de 10 heures à 13 heures et de 14 heures 30 à 19 heures 30.
Alors dans les vitrines et sur les tables de L'Eau Vive, vous trouverez :
Bou et les 3 zours, le best-seller du moment, loin devant tout le monde
(Elsa Valentin, Ilya Green, L'atelier du Poisson soluble)
L'été de Garmann, que l'on raconte à chaque fois avec un peu plus d'émotion
(Stian Hole, Albin Michel)
La rumeur de Venise, sans texte, génial
(Albertine, La Joie de Lire)
Le manuel de récréation (tout le monde fait la même chose mais lui c'est le mieux)
(Bruno Gibert, Autrement)
Les déferlantes, "qui vous laisse K.O. et heureux", dit François Busnel et le bandeau
(Claudie Gallay, Le Rouergue)
Mitsu un jour parfait, pour les gens pas contents
(Melanie Rutten, MeMo)
et Litli, pour ceux qui voyagent
(Catherine Leblanc, Severine Thevenet, Où sont les enfants)
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