29/10/2008
Il neige ?
ça y'est ! ça y'est ! il fait froid froid froid, paraît même qu'hier il neigeait pas très loin d'ici, Mohamed voulait des histoires de Noël et Marie a même sorti les calendriers de l'avent. On n'arrête pas de recevoir de très beaux albums, qu'on n'a évidemment pas le temps de ranger, mais on peut juste vous montrer quand même quelques couvertures.
Les moindres petites choses, le dernier livre d'Anne Herbauts, publié par Casterman.
Le vieil ogre, de Marie-Sabine Roger et Frédérique Bertrand, chez Casterman encore (bon, la couverture n'est pas très réussie je trouve, mais pour ceux qui adorent les liens entre le texte et l'image, cet album-là est une vraie réussite).
Au pays de Titus, de Claudine Galéa et Goele Dewanckel, au Rouergue (un très grand format qui mange plein de place sur les tables mais un texte très fort sur l'enfance taiseuse).
La semaine dernière, Marie a fait des bonds quand elle a vu le présentoir du dernier tome d'Ellana, de Pierre Bottero, et puis elle a fait peur à quelques enfants avec le Robot Dino, un puzzle bois en 3 dimensions, à monter soi-même, télécommandé, et qui avance, grogne, et bouge la tête...
Pour les romans, Sophie et Régine d'Abracadalire continuent avec bonheur de nous donner leurs avis. Les voici.
Les pieds dans le plat
Kéthévane Davrichewy
Neuf, L’école des loisirs
C'est l'histoire d'une enfant qui écoute aux portes. C'est l'histoire d'une enfant qui dit toujours la vérité, sans la maquiller. On la craint pour ça et on la surnomme « miss catastrophe ». Pourtant c'est elle qui a raison. C'est elle qui est dans le vrai.
Je pleure en lisant. C'est un beau livre qui parle très bien de la maladie et de la mort, et du fait que nous, les adultes, n'osons jamais les regarder en face.
(Sophie)
Un coup de cœur pour Les pieds dans le plat. Lou, 12 ans est toujours angoissée à la tombée de la nuit et à l’heure du coucher. Elle a trouvé une parade à ça : elle se lève et se cache derrière les portes où il y a une présence, ses parents. Elle entend donc en partie ou en totalité leurs conversations et en fait des déductions pas toujours réelles… Récit très juste, très sensible. On ne peut que penser à tous ces enfants qui s’immiscent dans le monde des adultes pour calmer leurs angoisses et qui, du coup, se volent à eux-mêmes une part de leur enfance. Et les adultes dans tout ça ? pas toujours clairvoyants, mais c’est humain ! …
(Régine)
L'ami iguane
Alex Cousseau, Anne-Lise Boutin
Zig-Zag, Editions du Rouergue
C'est une histoire un peu bizarre, à la fois réelle et complètement invraisemblable. Mais une histoire comme aiment se les raconter les enfants. Un iguane sans papier, forcément dangereux, doit être chassé du territoire. Mais le papa gendarme du héros va mettre de côté la phrase « la loi c'est la loi » et laisser parler son cœur.
Pour moi, à part son côté poétique, le roman n'apporte pas grand chose. On le sait que sur la terre il y a des méchants et des gentils...
Le contour de toutes les peurs
Guillaume Guéraud
doAdo Noir, Editions du Rouergue
On retrouve la même veine que dans Je mourrai pas gibier. Dans Les brigades de l’œil, le même parti était pris pour regarder la violence, mais Guillaume Guéraud n’avait pas utilisé le même style d’écriture, style que j’avais trouvé plutôt confus et m’avait empêché de profiter du récit. Là, on retrouve la même écriture et tant mieux !
Aux images de films que l’on peut voir banalement tous les jours, Guillaume Guéraud oppose ou ajoute la réelle souffrance ressentie par Clément, l’ado de 14 ans qui, en rentrant chez lui, se fait tabasser par un homme qu’il surprend en train de saccager le bureau de sa mère avocate.
Opposition encore entre le ressenti d’une victime au tribunal à l’énoncé de la sanction infligée au coupable et la froideur avec laquelle les faits sont répertoriés et défendus par la justice.
Et enfin, opposition entre la mère et l’avocate qu’est cette même femme qui rentre chez elle et trouve son fils salement amoché…Qu’il est agaçant ce Guillaume Guéraud à toujours venir appuyer là où on avait oublié qu’on s’était cogné !! Mais tant mieux.
Le fils de Sophie, qui a quatorze ans, l’a lu et l’a trouvé moins bien que les autres, mais pas mal quand même et n’a pas été choqué par la violence. Il n’a pas compris pourquoi Clément était tétanisé par la terreur… Sophie avait laissé tomber le livre après la scène violente des agrafes, mais elle l’a repris une seconde fois et a finalement bien aimé.
Je sens pas bon
Emmanuel Arnaud, Princesse Camcam
Zig-Zag, éditions du Rouergue
Le traitement du sujet est maladroit. Un enfant moqué et harcelé par les autres enfants de la classe parce qu’il pue (on ne saura jamais pourquoi), des enseignants peu attentifs à ce qui se passe dans leur classe (jugement fait par un enfant et on ne sait pas la position de l’adulte), et démystification complète d’une ruse employée par l’enseignant pour régler le problème, ce qui peut amener une perte de confiance chez le lecteur envers les adultes. Je trouve que ce récit, qui s’adresse aux 8-9 ans, se veut «fait pour grandir » mais rate son coup en décrédibilisant le rôle des adultes.
Chipo et les pingouins
Franz Hohler, Ursula Gaillard
La joie de lire
Aventures en tout genre au pôle Nord. Je n’ai pas accroché. Le roman est long et pourtant le sujet est pour les plus jeunes. C’est dommage… j’aime bien le loufoque, mais là, il y a quelque chose qui fait que ça ne prend pas…
Et puis l'année dernière, on s'apprêtait à fêter la fin du mois d'octobre et des trente ans de l'Eau Vive. François Place faisait partie des auteurs/illustrateurs invités, et il n'avait pu être présent. Il nous fera le bonheur d'être là le vendredi 21 novembre prochain, à 17 heures. Et donc il faut être là, évidemment...
12:04 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (0)
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