Fan de

Oui je sais il y a tous les cartons à ouvrir mais je prends deux minutes pour dire qu'après avoir transporté toute la semaine dernière Vampires, cartable et poésie dans mon sac, je suis enfin en mesure d'en parler un peu, juste un peu.

Dire que quand je serai grande, j'écrirai comme Sébastien Joanniez.

 

Sur le chemin de l’école, La fille dit :

– Les nuages habillent le ciel pour l’hiver. Le ciel bleu, c’est un ciel tout nu… 

Elle ajoute : 

– Je t’ai entendu pleurer hier. Tes larmes, je les ai gardées là. 

Elle ouvre ses mains : mes larmes sont dedans.

et puis :

"Quand j'arrive sur le chemin de l'école, Le vieil homme jongle avec des tomates qui s'écrasent par terre dans un rouge magnifique.

Le vieil homme dit que dans chaque erreur, il y a une récompense."

et puis :

"Sur le chemin de l'école, Le cheval hennit (c'est le nom de son cri, je l'ai appris hier).
Le cheval ne hennit ni à la lune ni à la mort, il n'est pas comme le loup puisque tous les loups s'appellent Garou, et Le cheval, c'est Gaston".


Sinon, Benoit Broyart en parle très bien, ici. Je suis d'accord à 200 % avec lui :

"Un court roman assez innovant, inventif, notamment au niveau de la langue, ce qui n'est pas si souvent le cas en jeunesse. En jeunesse, pas toujours hein, mais parfois, on se retient, on frôle la littérature mais de loin. Il faut une histoire un peu lisse pour que le jeune lecteur, surtout, ne se perde pas. En jeunesse, parfois, on balise trop. Alors que là, non."




et puis malheureusement malheureusement je n'ai vraiment pas le temps mais allez faire un tour du côté de ce livre là, Les poèmes ont des oreilles, et ouvrez-le doucement, sur la première page, il y a ces mots-là.

(oh encore juste une chose : Ma vie heureuse. Un bonheur).

(et puis une toute toute dernière, mais celle-ci, obligée. Ce midi, j'ai commencé un livre. Celui-là, à paraître le 28 mars. Le dernier roman de Jean-François Chabas. J'ai failli faire une photo avec mon téléphone et t'envoyer la première ligne. Je ne l'ai pas fait !)