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04/10/2007

Chroniques d'un mois de fête

Ecrire chaque jour. Penser les mots le soir, laisser la nuit passer dessus et me lever tôt pour venir ici les envoyer au monde. Ecrire chaque jour de ce mois d’octobre qui fête non pas juste les livres et les enfants, mais comme une sorte de famille, comme si on s’accordait du beau, ensemble, comme si on s’offrait ça.

 

Lundi 1er octobre, Madeleine a raconté La Soupe à la souris à une petite fille haute comme trois pommes. Mardi, c’était le vrai début de la fête, le vernissage de l’exposition d’Alan Mets et Marie qui lisait Ma Culotte. Je suis partie à 17 heures le ventre noué, les pas au ralenti et cherchant dans les regards l’assurance de quelqu’un qui m’aurait dit « tu seras là quand même ».

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Et puis hier. Jean-Matéo était dans le journal, le livre d’Alan à la main. Cathy est passée avec son fils avant d’aller à l’atelier cuisine qu’animait le restaurant Nani sous le marché des Halles. Sylvie a ramené un gâteau dans lequel on a tous picoré et dans l’après-midi on avait mal au ventre. Vers 16 heures, les trois groupes qui avaient joué au Rallye dans la ville sont arrivés les uns à la suite des autres, emmenés par Christine, Marie-Georges, Hélène, des parents qu’on connaît, des enfants qu’on découvre. On a poussé les tables, installé au sol des nattes et des coussins et les enfants se sont assis, et les mamans aussi, les papas sont restés debout, c’était Un conte peut en cacher un autre, de Roald Dahl, et j’ai essayé d’écouter, tout en conseillant une grand-mère, en chuchotant.

 

A dix-neuf heures, on a fermé la librairie comme un soir de décembre, les larmes aux yeux d’avoir tant couru et tant parlé, la fatigue qui retombait d’un coup, et on a couru encore, jusqu’à la médiathèque Ceccano où avait commencé depuis une heure déjà le vernissage de l’exposition de Rachid Koraïchi. C’est la deuxième fois qu’il vient sur les sept qu’il nous a promis. Rachid Koraïchi, c’est comme s’il sortait d’un livre de conte, tout ce qu’il touche, ça se transforme en or. En art. Où qu’il aille, quoi qu’il dise, je suis sûre que son énergie, sa générosité et son humilité déplacent des montagnes.

 

Il était presque trois heures ce matin lorsque j’ai éteint la petite lampe à la licorne sur les dernières pages du Chant du coyote, de Colum McCann. J’ai encore les presque derniers mots sous les doigts, comme une poussière d’or. « Faites que cette joie dure jusqu’à demain ». Je me suis endormie dans ces mots-là.
Il est bientôt dix heures et je suis prête pour la joie d’aujourd’hui.

 

09:45 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

wouéééééé !
merci de nous raconter, à nous qu'on est si loin !

Écrit par : sophiegda | 04/10/2007

Super ce récit de vie!!!

Bon moi, j'arrive demain pour la rencontre avec Jeanne Benameur!

Écrit par : Gawou | 05/10/2007

Les commentaires sont fermés.