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27/08/2013

Pas assez pour faire une femme

pas assez pour faire une femmeLes mots d'Hélène Delbart, Nomade du Livre, sur le dernier roman jeunesse de Jeanne Benameur, Pas assez pour faire une femme, qui vient tout juste de paraître aux éditions Thierry Magnier.

Un livre à lire "à bout de souffle"...

Le souffle léger de l'autre, le souffle coupé par l'arrivée du désir. Le désir physique, celui du corps sensuel mais pas seulement. C'est aussi le désir de grandir, le désir de résister, d'avancer coûte que coûte. C'est une nécessité vitale. Une fois encore la force de l'écriture de Jeanne Benameur entre en nous et encre dans notre peau toutes les émotions, toute la vie. On lit, et on relie - (facile ?!). On découvre, on se découvre et soudain, on est là vraiment, on voit, on ressent, on touche presque. Notre cœur bat au rythme des mots. On se souvient nous aussi.

Le souvenir a-t-il un âge, un sexe, un lieu, un temps ? Qui est touché par le souvenir ? Ou plutôt qui ne l'est pas. "Pour qui ce livre ?" - même si mai 68 et les années 70 sont bien présentes - on peut répondre, il est pour tous dès lors que l'on sait ce que tyrannie veut dire. Dans ce texte il est question d'engagement, de résistance. Et, l'engagement et la résistance n'ont ni âge, ni lieu, ni époque. Résister traverse le temps. Ce sont des actes du quotidien qui nous concernent tous à un moment ou à un autre, avec ou contre l'autre...  

 

 Comme toujours Thierry Magnier invite, par ses achevés d'imprimer à lire avant toute chose, à entrer dans le monde du texte d'une manière délicate. Dans "Pas assez pour être une femme" c'est le souffle court qu'on ouvre la porte pour mieux passer de l'autre côté du mur....On entre et on comprend ce que rencontre veut dire et ce qu'elle permet.

 

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20/08/2013

à paraître !

L'une des grandes joies de l'été, les romans à paraître.
On vous propose d'en découvrir 4 d'entre eux.

Les deux premiers parlent du théâtre et pourraient se ressembler, puisque l'on plonge dans le même univers, mais Jean-Philippe Blondel et Marie-Aude Murail ont bel et bien deux écritures différentes, deux horizons, presque deux manières de donner le monde à voir, l'un dans une urgence, écorchée, l'autre dans une tendresse, optimiste.

3000 façons de dire je t'aime3000 façons de dire je t'aime
Marie-Aude Murail
L'école des loisirs, Grand Format
à paraître le 22 août 2013

Chloé, Bastien et Neville découvrent le théâtre en 4e, grâce à une professeur de français un peu à part, qui les fait jouer, puis les emmène voir Dom Juan, de Molière. Six ans plus tard, ils se retrouvent tous les trois au conservatoire d'art dramatique, auprès d'un talentueux professeur, monsieur Jeanson, qui a l'air de croire beaucoup en eux.
On se prend tout de suite au jeu de ce roman parsemé de citations et qui nous balade très facilement du cours de théâtre aux répétitions chez les uns et les autres. Bien entendu, il est aussi question d'avenir, de famille et d'amour, au cœur d'un triangle amoureux superbement espiègle. C'est sans doute là toute la force du roman, puisque ces trois personnages là récitent des tirades d'amour tout en découvrant ce que l'amour change en eux.
Un tout petit bémol : j'ai été un peu déconcertée par un parti pris d'écriture qui bouscule parfois les narrateurs (mais rien de grave !).



double jeuDouble jeu
Jean-Philippe Blondel
Actes Sud Junior, Romans ado
17 août 2013

Les héros de Jean-Philippe Blondel ont toujours un pied comme en dehors de la vie, avec l'envie furieuse d'y prendre part pleinement, à cette vie qui tour à tour les démange, les bouscule. Quentin est de ceux-là, renvoyé de son lycée et débarqué dans un lycée bourgeois du centre ville, comme une dernière chance de s'en sortir. Il va intégrer les répétitions de La Ménagerie de Verre, de Tennessee Williams, et petit à petit, se prendre au jeu.
Sur le site d'Actes sud, des extraits et deux questions posées à l'auteur. C'est, après Brise-Glace, Au rebond, RePlay, encore un texte très fort. Les ados de Blondel aiment furieusement la vie, et on ressort de ces lectures toujours bousculé.



mes débuts dans l'artMes débuts dans l'art
Chris Donner
L'école des Loisirs, Grand Format
à paraître le 12 septembre 2013


David Belting a un don pour le dessin. On l'apprend dès la première scène, qui donne le ton. On est aux Etats-Unis, à Reno, et, visiblement, Chris Donner s'est amusé à écrire un roman à la fois drôle, incongru et truffé de références en histoire de l'art. Si j'oublie quelques facilités peut-être, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce texte, un peu ovni, au ton un peu décalé, burlesque, étonnant.


un jour j'irai chercher mon prince en skateUn jour j'irai chercher mon prince en skate
Jo Witek
Actes Sud Junior, Romans ado
17 août 2013

Fredérique n'a pas vraiment le profil type de la princesse. Le début du roman commence d'ailleurs par sa description, qu'on vous conseille. Car Fred est dotée d'une autre arme, non moins terrible : l'humour. Énervée par l'attente du beau prince charmant, elle décide qu'elle n'embrassera pas. Point. Bien entendu, elle embrassera quand même un beau jeune homme, à la fin du livre. Tout le monde a le droit a son conte de fées.
La première partie du texte est vraiment très drôle. Je suis moins convaincue par la seconde, une fois que la famille de Fred se retrouve dans la maison du grand-père. Mais c'est un roman qui fait du bien et qui, l'air de rien, est né d'une vraie colère. "D’un découragement aussi face à une société qui, malgré les grandes avancées des droits de la femme, continue de l’enfermer dans de vieux carcans culturels et sociaux." Jo Witek, avec humour, nous donne sa version moderne du conte de fées, et nul doute que celle-ci réjouira beaucoup d'ados.




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