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18/02/2008

Rencontre avec Beatrice Alemagna

Le 13 octobre dernier, dans le cadre des 30 ans de la librairie, L'Eau Vive accueillait Beatrice Alemagna. Marie-Georges animait la rencontre et... Nadine prenait des notes. Les voici (enfin*).

 

 

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Rencontre Beatrice Allemagna :

Etre auteur-illustratrice pour la jeunesse


M.G : L’anniversaire de l’Eau Vive continue ; une fête d’anniversaire qui dure un mois, il n’y a que dans les contes que je pensais ça possible. C’est le rêve, non ? On en est au 13ème jour de rêve. Et au milieu de ce rêve, aujourd’hui arrive un moment rare, un bonheur parfait (il faut faire la collection des bonheurs parfaits). Aujourd’hui dans une librairie qui s’appelle l’Eau Vive, il y a une artiste qui a créé un album dont le titre est Histoire courte d’une goutte. Il ne pouvait pas en être autrement, non ?

 

 

8b628f231a9530eedd5e66a50844c262.jpgLe rêve de Beatrice serait qu’il puisse toujours exister un dialogue direct entre les littératures et images enfantines et adultes, dans des livres sans âge, sans différence de qualité et d’importance (Ricochet)
 
 

Explorer son œuvre (car c’est bien d’une œuvre qu’il s’agit) émeut, questionne, questionne l’enfance en chacun de nous (Citrouille, Madeline)

 

 

Je fais de faux livres pour enfants (Le Monde des livres, 2004)

 

 


M.G : Ton livre le plus libre ?

 

Beatrice : Histoire d’une goutte, c’est le livre qui m’a fait beaucoup de bien, m’a rendu sereine, légère.

 

M.G : Le plus de contraintes ?

 

Beatrice : Quand je travaille pour d’autres auteurs, ou sur un format carré (la collection de poésie chez Rue du Monde) ou pour les livres écrits par Elisabeth Brami par exemple. Mais j’ai la chance de pouvoir suivre mon chemin.

 

M.G : Tu es publiée par des éditeurs français.

 

Beatrice : Mes livres illustrés sont édités tels que je les conçois. La France est un pays qui dénote : le niveau esthétique, graphique est très différent. Je n’ai pas pris de cours d’illustration. Le premier livre édité a été Une maman trop pressée.

 

 

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M.G : Tes parents sont très fiers ?
 

Beatrice : C’est grâce à eux si j’ai développé cette passion (traînée de force à Bologne). Le livre le plus personnel, que j’ai eu la chance de faire au Seuil, est Portraits. Dedans, j’y ai peint ma mère : Silvia ; mon père, Pietro, avec son chapeau de Pinocchio ; ma sœur, Véronica. C’est elle qui réalise d’ailleurs tous les personnages en tissu de mes livres. A chaque fois, j’essaie d’adapter les techniques à l’histoire. Mon Amour est un livre touché, caressé par les enfants.

 

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M.G : Influence de Bruno Munari ?



Beatrice : Oui, le papier calque de Gisèle de verre est un hommage à Bruno Munari.

 

Je voulais une tortue, dont les illustrations sont en noir et blanc, plaît aux enfants. Il fait peur aux éditeurs, fait vieillot, fait triste. On peut imaginer les couleurs, les enfants colorient parfois. Mon éditeur m’a demandé de retravailler la fin par rapport au projet initial. J’ai été contente d’avoir travaillé la structure narrative.
 
 
 
 
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M.G : « Questionne l’enfance en nous » ?

 

Beatrice : Petite, j’avais très envie d’une tortue, j’avais fait des économies, mais cette tortue géante d’Afrique que je voulais risquait de devenir gigantesque, centenaire, c’était effrayant. Je n’ai pas acheté la tortue.

 

M.G : De quel livre as-tu envie de parler ?

 

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Beatrice : Un lion à Paris (qui a eu un prix à la foire de Bologne, ce qui signifiait une reconnaissance chez moi, dans mon pays). C’est un livre très autobiographique. L’étranger qui arrive, le regard qu’il pose lors de ses promenades découvertes dans Paris : la baguette sous le bras, les structures métalliques des gares, le métro, la pluie. J’y ai mis aussi des références aux lieux que je fréquente (le centre Pompidou,, pour lequel je fais des affiches), la Seine, le canal Saint Martin, la place Denfert Rochereau. Cette place est symbolique : c’est une place que j’ai cherchée et trouvée : la recherche d’un endroit où se reconnaître.

 

 

M.G : Ton second livre c’est Le secret d’Ugolin et ensuite Après Noël ?

 

fb4202ddecbabd5e4bee5a3be1dafcc0.jpgBeatrice : Après Noël c’est aussi le décalage entre moi et Paris, les sapins jetés dans la rue après Noël, je n’en parle pas mais c’est implicite.

 

M.G : Le trésor de Clara ?

 

040347e318ebf872f81d2b944e45a542.jpgBeatrice : C’était un livre difficile à faire publier, puisqu’il parle de la drogue. Et les échappatoires que l’on peut trouver: la lecture, l’imaginaire, le rêve. Ce n’est pas un sujet qui rassure. L’histoire est interprétée selon les âges, les enfants petits ne voient que le rêve.

 

M.G : Les techniques ?

 

Beatrice : Elles viennent toutes seules ou s’imposent par l’histoire, je cherche tout le temps cette maladresse, car le trait est trop précis. Ce qui me correspond le plus, ce sont les techniques mixtes, collage et autres….

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M.G : As-tu dans tes cartons des histoires refusées ou qui mûrissent ?

 

Beatrice : J’ai la chance que mes projets soient acceptés, mais mes histoires mûrissent longtemps, oui.

 

M.G : Tu travailles sur plusieurs albums à la fois ?

 

Beatrice : Deux, mais pas plus. J’essaie de faire autre chose de créatif, mais pas lié aux albums.

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M.G : Et d’être uniquement l’auteure, sans illustrer ?

 

Beatrice : Non ! Pas encore le courage !

 

M.G : Tu écris en français ?

 

Beatrice : Mon premier texte, je l’ai écrit en italien, puis je l’ai traduit moi-même en français, maintenant j’écris toujours en français mais en gardant mon côté étranger, mes maladresses.

 

  

10:40 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Bonjour,

Au printemps dernier, un court instant m' a été donné pour parler avec Me ALEMAGNA dans une fête du livre à Grenoble, ou je lui avais expliqué brièvement ma démarche d'écriture, et par la même occasion laissé un cd-rom de mon écriture du moment, écriture pricipalement poétique que j'illustre à ma façon, je suis surpris qu'à ce jour cette personne ne m'ai pas donné quelques nouvelles sur l'appréciation ou non de mon travail, sachant qu'à ce jour, je ne suis pas encore édité.
Merçi dans la mesure de vos possibilités de transmettre l'information à cette charmante personne dont j'aimerais avoir son impression.
Dans cette attente, recevez, Madame,Monsieur, mes sincères salutations.

Écrit par : LIANDRAT PASCAL | 09/11/2008

bonjour,
nous sommes une maison d'édition AFREDIT ( Africaine D'Edition ). Une maison d'édition francophone généraliste basé à yaoundé au Cameroun. Nous aimerions établir un partenariat avec vous pour la commercialisation de nos ouvrages. Espérant que cette demande puisse trouver un accord favorable auprès de votre librairie nous vous prions d'agréer, Monsieur, l'expression de notre parfaite considération.

Écrit par : TOUNMI Astride Nina | 16/09/2009

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