Tous

Il y a d'abord eu la discussion avec mon grand-père. Bon, c'est mon grand-père, il est vieux, tout ça, je ne me suis pas (trop) énervée. Et puis il y a la radio que je n'ai même plus envie d'allumer (déjà que...). Hier midi, enfin midi-15h, je mange dans un petit endroit que j'adore. Je lis. Il y a une télé qu'on n'entend pas, en règle générale, le son est très bas et elle est pile dans l'angle opposé de ma place favorite - donc je ne la vois pas et je ne l'entends pas. Hier, j'étais toute seule. Je me suis levée pour regarder Christiane Taubira se faire huer, siffler, insulter. Je n'y croyais pas.

Je suis rentrée toute énervée (déjà que... !).
Bon. Ce midi, rebelote, je vais déjeuner. Un vieux monsieur (cela dit, charmant, drôle, poli...) plaisante sur le mariage pour tous. Il n'a évidemment jamais employé cette expression, et je n'ose même pas (si si) reproduire le moindre de ses propos, tellement ça me dégoûte.

Je me souviens des propos de Jean-Paul Nozière à la parution de Maboul à Zéro. Il disait, je crois, qu'il avait écrit son roman après la présence de Le Pen au second tour des présidentielles de 2002, et en se disant que les propos racistes qu'on entendait parfois sans oser rien dire, et bien c'était grave. C'était grave de ne rien dire. Juste pour ne pas pourrir le repas du dimanche.

 

Je viens d'avoir Mel au téléphone. On en a parlé un peu. J'ai voulu chercher des images de livres que j'avais beaucoup aimés. Juste donner à voir des images. Belles.

Je cherche un peu, je tombe sur des articles, ici ou là. Je ne savais pas, mais les deux bd auxquelles je pensais, Love my Life et Le bleu est une couleur chaude, ont été adaptées au cinéma.

Voilà.

 

C'est un blog de libraire. Et ce midi, je n'ai rien dit. Deux femmes ou deux hommes qui s'aiment, s'embrassent ou vivent ensemble , je sais, je suis décidément très très naïve, mais je ne comprends pas pourquoi ça soulève autant de propos homophobes. Haineux. Ce que j'entends, clairement, c'est pire que de la connerie. Et qu'est-ce qu'on fait alors ? On répond par de l'amour ? Non ?

et la note de la Soupe ici


et la note de Gaëlle là

Des voeux, encore !

Les voeux d'Arno !!

Et samedi 9 février 2013, à 18h30, à la médiathèque de Cavaillon, aura lieu un BD-concert de Championzé.

BD concert d'après la BD d'Eddy Vaccaro et Aurélien Ducoudray (Copyright Futuropolis)
sur une musique originale de Zenzika

Imaginez cent, deux cent, trois cent personnes réunies dans un théâtre pour lire ensemble une BD portée par des musiciens jouant en direct. Les lumières s'éteignent. Reste l'écran blanc de cinéma. Les musiciens s'installent dans la pénombre.

La BD projetée sur l'écran apparaît, animée ou plutôt mise en mouvement, accompagnée par une musique qui vibre au fil des dessins originaux. Le son du balafon ramène aux sources africaines du jazz, la clarinette basse tantôt brutale tantôt enivrante souligne la dramaturgie de l'histoire, et les spectateurs finissent par se retrouver avec eux sur le ring. C'est parfois le silence qui laisse la place à l'image et au drame qui se joue. Le BD concert est donc une oeuvre hybride alliant la bande dessinée et la musique vivante, oeuvre qui redistribue les cartes : la lecture devient collective, le dessin et la narration prennent une force incroyable sur l'écran, et la musique devient une véritable BO de film. Ce BD concert est un voyage sonore et visuel avec Championzé.

 

Isabelle Filliozat à L'Eau Vive

Samedi 26 janvier à partir de 16h, la librairie a la chance de recevoir Isabelle Filliozat, psychologue, didacticienne en psychothérapie, directrice de l'Ecole des Intelligences Relationnelle et Emotionnelle et directrice de collection. Elle est l'auteure de nombreux livres dont Au coeur des émotions de l'enfant, J'ai tout essayé ! ou encore Il n'y a pas de parent parfait.

Isabelle Filliozat présentera son travail et dédicacera ses livres (et bien entendu, l'entrée est libre !)

 

 

 

 

 

 

Sinon, je prends tout mon temps pour lire Le Roman du mariage, de Jeffrey Eugenides (l'auteur de Virgin Suicides et Middlesex)

(peut-être parce que le personnage s'appelle Madeleine et que son livre de chevet est Fragments d'un discours amoureux, de Barthes ??)

 

 

mais j'ai dévoré un livre que j'atttends-que j'attends-que j'attends (il sort le 21 février) et dont je suis encore incapable de parler, mais Marie au pays des merveilles le fait ici, par exemple.

 

Il s'agit de Nos étoiles contraires, un roman pour ados de John Green (l'auteur de Qui es-tu Alaska ?), un roman comme rarement j'en ai lu

(même si j'ai déjà dit ça, je sais !! - un très très très bon roman, quoi)

et puis une phrase de J-B. Pontalis que j'aime beaucoup, trouvée là (encore !)

"Le grand temps de la lecture pour moi fut celui de l’adolescence où l’on s’abandonne complètement, où l’on perd conscience de ce qui vous entoure. Ça a commencé avec Alexandre Dumas vers douze treize ans, couché à même le sol, oubliant complètement l’heure du dîner… ça m’arrive moins maintenant parce que malheureusement, même si je cherche à sortir de moi, je suis constitué."

Les deux premiers incontournables de 2013

Mardi martin, hop, plein d'énergie en réserve, youpi, France Inter est en grève et ça permet d'entendre des supers chansons, chez Suzanne c'est cette chaîne de télé d'actualité dont j'ai oublié le nom et ce matin l'un des titres c'était "La fin des magasins culturels ?" (mais avec un point d'interrogation quand même), on a des tonnes de retours à faire, youpi youpi, mais avant toute chose, deux livres dont il faut parler.

 

Le premier c'est A copier cent fois, écrit par Antoine Dole, publié par Sarbacane, il ne coûte presque rien, il se lit très vite, la boule au ventre mais très vite. Il parle d'homophobie, mais aussi d'un ado terrorisé par un père qui ne l'accepte pas tel qu'il est.

Ce matin, dans ma boite mail (dans les spams mais quand même), j'ai trouvé une pétition d'une violence rare. Sournoise. Cachée. La pire peut-être. Antoine Dole dit

"Les débats actuels autour du mariage pour tous sont d'une violence rare, et au-delà des débats de société, ne font que relancer des interrogations dans la tête des plus jeunes. Quelques soient nos valeurs, nos avis sur tout cela, le dialogue reste primordial."

Le deuxième livre, c'était du pur bonheur, emporté le midi, terminé le soir, comme presque tous ses livres depuis qu'on a fait leur rencontre. ça parle d'amour (eh oui), du temps qui passe, des choix qu'on fait (ou pas), de la famille, de nos "carrières", de l'amitié, des séparations, des retrouvailles.

C'est 06h41, le dernier roman de Jean-Philippe Blondel, et je n'ai pas encore écouté l'émission qu'il m'a dit d'écouter, mais a priori j'ai jusqu'au 1er octobre 2015 pour le faire, sauvée.

(et puis Fabrice Colin en parle ici, et très, très bien, je trouve)

Bonne journée !

Bonne année !!

Meilleurs voeux à tous !!

 

Une image tirée du superbe site de Beatrice Alemagna, et une citation dénichée hier,
"Lire, c'est aller à la rencontre d'une chose qui va exister" (Italo Calvino, Si par une nuit d'hiver un voyageur)

La librairie reprend ses horaires habituels d'ouverture, du mardi au samedi, de 10h à 19h, ainsi que les lectures aux p'tits loups, chaque mercredi à 10h30 et chaque samedi à 11h.

Samedi 26 janvier à 16h, nous avons la chance d'accueillir Isabelle Filliozat, l'auteur de très nombreux livres de pédagogie pour enfants et adultes, dont Au coeur des émotions de l'enfant (dont vous pouvez lire une critique ici).

à bientôt !

(et puis un très beau texte, je trouve, de Vincent Cuvellier, pour Mario Ramos, à lire sur son blog...)