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31/08/2011

c'est la rentrée ! (enfin bientôt !)

31 août ? Mais vous l'avez vu passer, vous, l'été ?

Donc demain c'est septembre et septembre c'est les nouveautés qui débarquent et les histoires qui reviennent. A partir de la semaine prochaine, on vous redonne rendez-vous tous les mercredis à 10h30 et tous les samedis à 11h pour écouter des histoires.



et dans les livres fraîchement sortis des cartons, il y a par exemple


charlie et la chocolaterie pop-upUn pop-up Charlie et la chocolaterie (Roald Dahl et Quentin Blake, Gallimard)

 

 

 

 

 

 

 

 

mon lapinun album très drôle signé Grégoire Solotareff au texte et Soledad Bravi aux illustrations, Mon lapin (L'école des Loisirs)

 

 

 

 

 

appelle-moi charlieet un mini-roman de Marcus Malte qu'on a très envie de lire (Appelle-moi Charlie, Sarbacane).



(et puis il y a aussi, pour les grands, et les fans, les deux derniers livres d'Haruki Murakami, 1Q84,

(et puis il y a aussi une phrase de Claude Ponti à paraître dans un recueil intitulé Lire est le propre de l'homme, qui paraîtra le 15 octobre à L'école des Loisirs :

"Permettez-moi d'insister : nous sommes livres de savoir, de comprendre, de choisir et d'agir. Parce que nous savons lire et que nous lisons".


Et dernière anecdote du jour, il est 18h32, je passe une commande à l'école des loisirs, sur un bon de commande où apparaissent les nouveautés à paraître en 2011/2012 (donc des livres que l'on n'a jamais eus) et dans les 128 ouvrages à peu près de Claude Ponti, il y a une ligne, une ligne avec un code-barre et une petite étoile qui dit nouveauté de l'automne 2011, et ce livre qui va bientôt paraître, il s'appelle Mô-Namour.

Mô-Namour.
Vive Claude Ponti je dis.




à bientôt !


23/08/2011

L'enfant du jeudi

l'enfant du jeudiL'enfant du jeudi, de Sonya Hartnett, aux Grandes Personnes, j'en avais parlé ici, un petit peu, et depuis, les Sandales l'ont lu et Gaëlle est en train (la très belle photo est d'elle). Moi j'ai terminé J'ai 17 pour toujours - coup de poing, je confirme -, je continue les épreuves de Le monde dans la main, de Mickaël Ollivier (chez Thierry Magnier) - et c'est vraiment très très bien - et j'ai commencé L'autre moitié de moi-même, le prochain roman d'Anne-Laure Bondoux à paraître le 17 novembre chez Bayard.Le blog de Bayard en parlait ici.



Ce sera un livre à part. L'auteur notamment des Larmes de l'assassin et du Temps des miracles a fait le pari de publier un récit autobiographique dans lequel elle se met à nu. Dans son introduction, elle cite Lacan ("le réel, c'est quand on se cogne") et Duras ("l'évènement lui-même est détruit par le livre. Ce qui est écrit remplace ce qui a été vécu").

Sur le blog de Bayard, quand on l'interroge sur le public de ce livre, elle répond :


"Il y a des points communs entre les questions qu’on se pose à l’adolescence, et celles que j’explore dans ce texte : qui suis-je ? Vers quoi ai-je envie d’aller ? Qu’ai-je envie de changer ?"

 

20/08/2011

j'ai 17 pour toujours

L'émission s'appelle Microfictions. c'est sur France Inter, je tombe dessus en allant travailler. J'imagine le studio et la poignée de chroniqueurs qui viennent parler de la "rentrée littéraire", "du Carrère", "du Franzen", Alexis Brocas est là, c'est la première fois que j'entends sa voix.

A propos du dernier livre de Morgan Sportès ("tout tout de suite"), l'un des chroniqueurs dit quelque chose comme "ce livre-là, on ne peut pas le lâcher, je sais que j'ai déjà écrit cette phrase, mais c'est vrai" blabla.

Je souris. On a des tics devant la critique de livres. La petite phrase à la fin qui dit achetez le. L'accroche publicitaire imprimée sur des bandeaux rouges.

j'ai 17 pour toujours



Il est tard. Les gens dehors ont cessé de chanter. Les lumières s'éteignent. Pas un souffle de vent. Il est posé là depuis un mois. Ce soir je l'ouvre.
Et je le referme. Atteinte.
La première scène me fige. Elle stoppe tout - le souffle le sang dans les veines jusqu'au temps qui passe.
Stella a dix-sept ans. Elle est sur la terrasse d'un immeuble. Elle compte les lumières allumées en face. Je pense à Un monde sans pitié
d'Eric Rochant - quand ils éteignent la Tour Eiffel. A La Haine de Mathieu Kassovitz - les toits à Paris. A Flow. Aux corps trop blancs dans les nuits des villes.

La langue est musique. Elle est danse. J'imagine les corps des filles. Leurs mots violents dans leurs bouches.

De certains livres naissent tout de suite des images. Les premiers mots donnent le décor. Le film se joue sous vos yeux ouverts.

Il est tard. Je referme le livre à la moitié. Aujourd'hui je cherche d'autres mots sur le livre. je trouve ceux-là. "coup de poing à l'estomac". On est d'accord. Faut être en forme, pour être libraire, parfois.




J'ai 17 pour toujours, Jacques Descorde, Théâtre, L'école des Loisirs

16:27 Publié dans chroniques | Lien permanent | Commentaires (0)

11/08/2011

chef d'oeuvre

asterios polypL'autre soir, j'ai enfin lu Asterios Polyp, qui a reçu le prix spécial du jury au festival de bd d'Angoulême cette année. C'est un pavé, lourd, et dès les premières pages, on est absolument fascinés. Embarqués.


Asterios Polyp est un architecte et professeur. Après un incendie qui détruit son appartement, il quitte la ville et devient mécanicien automobile. L'histoire paraît banale, mais elle est jalonnée de flash-back sur sa vie, son enfance et son mariage chaotique. Ce roman graphique est surtout incroyablement construit, et chaque planche happe véritablement. Plein de gens (, , et notamment) pensent que c'est un chef d'oeuvre. Moi pareil.

asterios polyp

asterios polyp

asterios polyp

18:47 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : asterios polyp

"on n'a pas l'éternité devant nous. Juste la vie"

les insurrections singulières

" - et toi Marcel, le temps mort ?


- Oh là oui, je l'ai traversé. Et je le traverse de plus en plus souvent, Antoine. Presque tous les jours maintenant. Au début, quand j'étais jeune, je pensais qu'il y avait des causes. La mort de Lucile, bien sûr, et d'autres "bonnes raisons"... mais bientôt j'ai senti que ça venait en dehors de toute cause, ce temps vide, difficile à passer, un temps où le fait de vivre c'est pas évident, c'est pas donné, non. On sent que du temps passe, que de la vie passe, en nous, et c'est étrange d'en prendre conscience et de n'en rien faire. Rien. Juste "passer le temps" comme on dit... J'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour les vrais oisifs, ceux qui arrivent à ne rien faire sans se détruire... Tu vois, moi j'ai des passions, les livres, ça me sauve... je traverse mes temps morts avec des gens qui ont oeuvré pour ça, ceux qui ont écrit... je les aime et je leur suis infiniment reconnaissant du temps passé devant leur table... ils m'aident à traverser. Et qu'eux soient morts ou vivants, ça n'a plus aucune importance. J'ai le livre en main et c'est du carburant pour ma vie à moi. C'est pour ça que j'en fais le commerce, je ne connais pas de meilleur commerce."

 

 

 

"J'ai toujours aimé les fous, Antoine. Les décalés, c'est les seuls qui lui laissent la place, au désir. Dans le décalage, c'est là. Je me méfie des gens trop bien installés, riches ou pauvres, dans leur peau, garantie cent pour cent tranquilles. J'aime pas les cimetières ambulants. La moitié des gens sont déjà morts. Tu vois, au marché, j'ai appris plein de choses. Combien j'ai de clients, moi, sur tous ceux qui achètent au marché ? ... même pas dix pour cent ! Ceux-là, en plus des carottes et des pommes de terre, il leur faut une épice, le goût de quelque chose d'autre. Ils viennent le chercher dans les livres. Sinon ils savent bien que toutes les carottes du monde, même bio, et tous les steaks, ça ne servira pas à grand chose pour traverser les jours. Dans les livres, il y a le décalage. La place pour le désir."

 



Extraits de Les insurrections singulières, de Jeanne Benameur.
Jeanne Benameur était en avril dernier l'invitée de La grande librairie pour parler de ce livre.

 

14:05 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (0)

06/08/2011

à paraître

L'été, c'est le temps des épreuves, des livres à paraître bientôt...

l'enfant du jeudiTerminé hier soir, L'enfant du jeudi, de Sonya Hartnett, l'auteure de L'enfant du fantôme, que j'avais tant aimé l'année dernière. L'histoire se passe en Australie, lors de la Grande dépression. C'est la petite Harper qui raconte. La naissance de Caffy et le moment où Tin, son petit frère, se met à creuser la terre sous la vieille maison.

Sonya Hartnett, lauréate notamment du prestigieux prix Astrid Lindgren, écrit décidément très bien. La couverture est sombre et le roman, au contraire de L'enfant du fantôme, n'est pas du tout baigné de lumière. C'est une famille pauvre, qui accumule les malheurs, et seule l'acharnement d'Harper - voir la mer, écrire des histoires, épouser Izzy - vient parfois éblouir le texte.


L'enfant du jeudi doit paraître le 18 août prochain aux éditions des Grandes Personnes.



k-cendresCommencé avant-hier, K-cendres, le prochain roman d'Antoine Dole, l'auteur de Je reviens de mourir et Laisse brûler, dans la collection Exprim' de Sarbacane.

Antoine Dole en parle ici et puis il y a cette très belle citation au début du livre :


Les contes ne révèlent pas aux enfants que les dragons existent, les enfants le savent déjà.
Les contes révèlent aux enfants qu'on peut tuer ces dragons.



(la phrase est de Gilbert Keith Chesterton, un écrivain anglais du XXe siècle que je ne connaissais pas du tout mais qui est apparemment très connu)



Je me souviens très bien du moment où j'ai lu Je reviens de mourir, lorsque la librairie fermait à l'heure du déjeuner, je l'avais lu assise sur les marches, avec une certaine peur, et une fascination. K-cendres me fait le même effet. J'avance doucement, je relis des phrases.

Échouer encore et réessayer, encore. Pour combien de
temps ? Tant qu’elle vivra. Elle sait cela. Parce qu’elle aussi,
ça la dépasse : cette vérité froide qui l’attire sur son fil, elle
pend au bout, bêtement. N’en maîtrise rien, grimpe dessus
comme elle peut, avec la peur toujours de se faire happer de
l’autre côté, quand ça se tend, d’un coup, sans prévenir, la
rattrape. Alors elle improvise.



K-cendres doit paraître le 9 septembre chez Sarbacane.




le monde dans la main

Il y a aussi les épreuves du prochain roman de Mikaël Ollivier, Le monde dans la main, qui paraîtra le 17 août aux éditions Thierry Magnier (et dont on parle ici).





du domaine des murmures

Et puis il y a enfin, dans ma voiture ce matin, les extraits lus de quelques romans adultes à paraître chez Gallimard à la rentrée. ça commence par Stéphane Audeguy, et puis après il y a, dans le désordre, Eric Fottorino (Le dos crawlé, sur l'été 76), Laurence Cossé (Les amandes amères), Colette Fellous, Boualem Sansal, et puis le prochain livre de Carole Martinez, Du domaine des murmures, dont Pierre Jourde parle .



12:03 Publié dans lectures | Lien permanent | Commentaires (1)

Les désordres de la bibliothèque

Les désordres de la bibliothèque
Photomontages suivi de La bibliotheca obscura de W.H.F. Talbot
Muriel Pic, Christian Prigent
Filigranes éditions - 25 euros

les désordres de la bibliothèque

les désordres de la bibliothèque

Les désordres de la bibliothèque présente un ensemble de photomontages manuels de bibliothèques privées et publiques. Il est accompagné d’un préliminaire de Christian Prigent et d’un essai sur la première photographie publiée de bibliothèque réalisée par W.H.F. Talbot en 1844. Quel est le sens d’une image de bibliothèque sinon d’être le portrait intime d’un lecteur et la cartographie de ses divagations ? À l’ère du numérique et à l’encontre d’une vision académique de la lecture, l’ouvrage demande : qu’est-ce que lire aujourd’hui ?

les désordres de la bibliothèque

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