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23/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (10)

Pas écrit depuis jeudi. Sûre que j'oublie des tonnes de choses. faudrait que je me balade avec un petit carnet de notes. ou une mémoire en béton.

jeudi soir, nadine m'a trouvé à la foire du livre de la médiathèque Ceccano Venise n'est pas trop loin, dans l'ancienne édition. Elle est venue me le chuchoter à la caisse avant la fermeture. C'est déjà elle qui m'avait trouvé Les contes de la vallée de Moumine. Vendredi, Etienne est venu lire Les derniers géants. Je lui ai donné le petit tabouret. Il avait fait des reproductions de la dent. Il a lu des passages à deux enfants, une petite fille et un petit bonhomme, et à leurs mamans. Moi j'essayais de ranger les derniers livres qui trainaient encore au sol, parce que Romain ne sait plus où les mettre, parce qu'il déballe plus vite qu'on ne range. Mais je m'arrêtais pour écouter, un peu, ce texte de François Place que j'aime tellement, l'un des premiers albums que j'ai lu en arrivant ici, il y a six ans maintenant.

A dix-huit heures trente, on a commencé à s'agiter. Denis et Michèle Bruyant révisaient leurs petites poches. Marie-Sabine Roger est arrivée. On est vite allés manger et miracle, au retour, les meubles étaient poussés, les tapis rouges déroulés, les coussins au milieu, prêts pour la nuit de l'écrit qui tombait. Nico a ouvert le bal, et ensuite...

Chutt...
Comment on raconte ça ?
Au loin je n'entendais pas tout. Avec Marie, Yohann et Sylvette on ouvrait la porte aux retardataires. Stéphane et Patrick, du Tiers-Temps, Marie-Georges qui grignotait un bout de pizza dans le vent glacé, devant les vitrines. A l'intérieur, que des gens qu'on aime, les Leloup, assis par terre, Gaëlle, qui n'a cessé de sourire du début à la fin de la soirée et qu'on regardait avec malice, Helena, Liliana. Jonathan à la contrebasse, un trombone à coulisses et une guitare électrique. Drôle de trio qui a mis du repos entre les bavardages.

Juste une phrase d'Hubert Ben Kemoun qui est restée. Il a pris un livre devant lui. Le quatrième soupirail, de Marie-Sabine Roger. Il l'a ouvert à la première page. Il a dit entre la première et la dernière page, le personnage va changer. Lorsqu'on va refermer le livre, il se peut que le lecteur aussi, soit changé. C'est ça qui m'intéresse.

Oui. C'est ça qui m'intéresse, aussi.

Après il a lu un livre de la série des Nico. Ou plutôt, il l'a joué. Je me disais punaise, après ça, personne n'osera plus rien lire. Si. Marie-Sabine Roger a lu un bout des Tartines au ketcheupe. Ou plutôt, l'a joué. L'a lu dans un seul souffle, un seul. Et puis Les trois brigands, la rédaction de Friot, Sur l'île des Zertes, Un endroit pour vivre, L'île du droit à la caresse, Vivement jeudi.

Un peu après minuit, Sylvie a fait comme dans les colos de mon enfance. Elle a murmuré qu'on allait se coucher, maintenant.

Samedi, tout remettre en ordre avant l'ouverture. Trouver l'énergie pour la rencontre, à 16 heures, à Ceccano, avec Hubert Ben Kemoun, Fred Bernard et François Roca. Gaëlle était là, encore, son sac de L'Eau Vive sous le bras, son livre à faire dédicacer.


Hier, Régine est arrivée un peu avant dix-sept heures pour la lecture de La petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête. Le mistral souffle depuis des jours et il n'y a presque personne dans les rues. Je lui ai dit "je ne sais pas s'il y aura des enfants pour la lecture, aujourd'hui." Et puis si. A dix-sept heures, les petites sont entrées, avec sous le bras une taupe décorée, découpée dans du contreplaqué.

Je crois que je commence à m'habituer. A cette fête qui devrait avoir lieu chaque jour de l'année (si on n'était pas aussi épuisés !). A cette fête qui est un lieu de rencontres. Entre les gens et les livres. Le propre d'une librairie, après tout.

 

10:50 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (1)

18/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (9)

Eliane me dit "ça m'aura coûté cher vos trente ans !". Il y a des gens qui sont là presque chaque soir. Eliane me montre le dessin qu'Hélène Riff vient de lui faire. Mathis demande pourquoi les carnets de 64 pages s'appellent "31 jours". Aucune idée. Je mange des bonbons, plus aucune énergie pour ranger le moindre livre.


Hier, Kathy a lu trois histoires de loups. Loup (de Douzou), C'est moi le plus fort (Ramos) et Le garçon qui criait au loup (Tony Ross). Elle doit revenir lire Jésus Betz, de Bernard et Roca. Elle pensait faire une lecture en musique, accompagnée par Frédérique, de l'orchestre. En discutant avec Marie-Georges, Kathy a su que Marie-Georges avait eu la même idée qu'elle. Mercredi prochain, ma filigonde lira en musique Une histoire à quatre voix.

Demain, c'est la nuit de l'écrit. Ouverture jusqu'à minuit. Lectures et jazz. Hubert Ben Kemoun, Marie Sabine-Roger et Mathis. Combien de cafés, tu crois, jusque là ?

 

 

 

19:36 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (2)

17/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (8)

Hier, une petite dame à peine plus haute que la caisse achète des cubes. Elle voit le programme des trente ans de la librairie et me dit "alors, c'est où, l'eau vive ? j'en entends parler partout mais je ne sais pas où c'est".

C'était plutôt rigolo. 

 

Je suis partie lorsque Sylvette a commencé à raconter les 365 pingouins. Assise en tailleur au sol, et pieds nus comme Jihad. Arrivée chez moi,  Noé a couru chercher La petite poule rousse. Non ! j'en peux plus de la petite poule rousse ! Une autre histoire, Noé, je t'en supplie ! Une autre !

Une dame vient de rentrer pour demander le programme des trente ans. Elle le feuillette à peine et me dit "mais c'est pour les enfants ?". Euh... Oui. "Ah, je croyais que c'était un truc bio."
Ah oui, L'eau vive, ça fait peut-être bio, je ne sais pas.
Bon, y'a toujours du boulot, les gars.

En ce moment six petits chanceux dessinnent avec Alan Mets. Et ce soir, plein de petits et grands chanceux feront la queue pour un dessin de lui ou d'Antoine Guilloppé.
Ah oui, l'autre livre de Noé (et non, il n'en a pas que deux, mais seuls DEUX l'intéressent), c'est L'heure du bisou, d'Antoine Guilloppé. Impossible de dormir sans avoir embrasser tous les animaux du livre.
Ahhhh, les livres. 

 

 

 

 

10:39 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (9)

15/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (7)

A dix-sept heures, quand on a vu débarquer les enfants, c'était la panique ! qui c'est qui lit aujourd'hui ? On a vu arriver Marie-Jeanne, pour excuser Nadine, qui bataille pour trouver des écoles où interviendrait Mathis. Nadine devait lire Yakouba, Jean-François m'a dit "tu le lis ou je le lis ?". Je lui ai laissé. Il a raconté Yakouba et puis aussi Kibwé, la suite, l'album qui vient de sortir au Seuil.

Depuis quand j'ai pas écrit ? Vendredi, on a couru écouter Jihad. On a monté en silence l'escalier du théâtre des Doms et on s'est assis à deux sur une même place, serrées. La salle était pleine. Jihad contait une bougie près de lui, les pieds nus. On a loupé les histoires de Nasreddine mais on a eu les babouches d'Abbou Kassem.

Samedi, un peu après dix heures, on a entendu de drôles de bruits sourds dans la rue du Vieux-Sextier. Un tapis touge se déroulait au fur et à mesure sous les pieds des enfants déguisés par Sylvette. Ils ont fait une entrée triomphante dans la librairie. Bernard s'est pris le pied dans le tapis et des bonbons ont volé dans la rue. Après, les enfants et les parents n'arrivaient plus à partir. Ils sont restés un moment dans la rue, devant les vitrines de la librairie, à parler, et les camions de livraison ne pouvaient plus passer, et tant pis, tant pis, ils attendraient. 

Le soir, Marie-Georges a présenté Beatrice Alemagna et ses livres. Nadine, comme à chaque rencontre, a pris des notes. Beatrice lisait ses albums, elle en racontait la genèse, parlait beaucoup de ses racines italiennes. Quand Marie-Georges lui a demandé de parler d'Après Noël, j'étais sûre que ça me plairait, parce que j'aime beaucoup cet album, parce que souvent, moi j'ai la nostalgie de Noël avant même que ça commence, j'ai la trouille de janvier avant même le mois de décembre.

Mercredi, la librairie accueille Alan Mets et Antoine Guilloppé. Jeudi, Hélène Riff. Vendredi, c'est la nuit de l'écrit, avec Marie-Sabine Roger, Hubert Ben Kemoun et Mathis. Samedi, Fred Bernard et François Roca seront là. Et dimanche, on voulait aller à Bedouin, pour Lire en Fête. On partira en vacances plus tard.

18:49 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (0)

12/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (6)

Hier soir, j'ai posé sur le coffre de Noé, près de son livre, une petite poule rousse en bois sculptée par Bruno Heitz. Après le vernissage de l'exposition de Bruno, j'ai couru m'acheter du miel, aussi.

Hier Jihad est arrivé à 17 heures, comme les princes dans les contes, et pour raconter l'histoire, je n'avais presque pas de voix. Deux petites filles ont applaudi à la fin. C'était trop court. Les enfants attendaient, assis en tailleur sur des coussins, alors Stéphanie, la maman de Sam et Louis, a pris "Plouf" dans le bac derrière elle et l'a raconté.

Ce soir, Christiane vient raconter "Bon appétit monsieur lapin". Depuis le début du mois d'octobre, lorsqu'arrive 17 heures, la librairie se remplit d'enfants, des mamans sont là presque chaque soir. J'ai joué un petit moment avec un petit bonhomme très intrigué par Théophile le crocodile, et lorsque sa maman l'a appelé pour partir, j'ai su qu'il s'appelait Noé. Aussi.

Hier on a passé la journée sur un devis de l'inspection académique pour la nouvelle liste du cycle 2. Alors le soir venu, ça faisait du bien de retrouver les livres, les enfants. Et le miel.

Ce soir, on va écouter Jihad Darwiche. Et c'est un bonheur suffisant pour tous les devis du monde. 

 

 

14:40 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (0)

11/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (5)

Jeudi matin.
Ce matin j'ai révisé avec Noé La petite poule rousse que je raconterai ce soir. Hier Jean-François a raconté La chasse à l'ours. On a cherché partout l'appareil photo pour immortaliser ce grand moment mais Sylvie l'avait emmené au goûter contes qui se déroulait au même moment au restaurant Nani, avec la conteuse Kady Kaya.
On ne sait toujours pas comment se démultiplier donc on ne peut pas tout raconter.

Ce soir c'est la vernissage de l'exposition de Bruno Heitz, à 18 heures, à la librairie-restau L'Ami Voyage.
Et demain, il y avait tellement de monde inscrit pour la soirée contes avec Jihad Darwiche qu'on a eu peur de pas tous entrer dans la librairie. La soirée aura lieu au théâtre des Doms.
Samedi, Beatrice Alemagna et Guillaume Guéraud seront là.
Marie bricole un cheval à bascule et ouvre des cartons de jeux, Romain joue au concours du plus gros déballage de nouveautés de tous les temps, Yvette parle du dernier livre de Modiano, et je bois des tisanes pour avoir, ce soir, un peu de voix pour la petite poule rousse.

 

10:45 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (1)

09/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (4)

Hier.
Micheline est arrivée avec un panier. Des livres et des fleurs. Nicolas et Gladys étaient là pour l'écouter. Micheline a raconté Mathieu, de Solotareff, et j'ai presque tout écouté.
Il y a des moments où on oublie les livres, on oublie les histoires qu'ils racontent. On tape des commandes, on range. Et puis le soir arrive, 17 heures, et les enfants viennent écouter. Rappeler au monde qu'il avance à force d'histoires.

 

 

09:20 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (0)

08/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (3)

Lundi.
On ouvre tout à l'heure.

Ici les tables sont encore poussées le long des étagères, la librairie a au milieu d'elle comme une plaie béante, le souvenir de la rencontre de samedi avec Jeanne Benameur.

Marie-Georges m'a écrit "Jeanne est vraiment un être exceptionnel, comme c'est bien de pouvoir approcher sa lumière et de se chauffer les ailes à sa présence !".

On ne pouvait pas s'assoir, écouter, il y avait la caisse à tenir et Noé à aller chercher, mais ce que j'ai pris, ça m'a chauffé le dimanche. Je venais grapiller des phrases, "vivre c'est être altéré".

Marie est allée hier à Mouans-Sartoux et me raconte.
Samedi, elle m'a offert le premier album  de Keny Arkana. Avec un mot. "Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu'endormis". On a mis le cd avant l'ouverture. ça faisait du bien, de crier un peu.

Sylvie, demain, me racontera le bal des enfants. Samedi matin, devant la porte, il y avait une petite fille et sa mère. La petite fille avait levé sa mère à 7 heures en lui disant "c'est l'heure du bal, maman, c'est l'heure ?". Sa mère lui a acheté une robe de princesse. Demain si tout va bien, on aura des photos.


Demain, la librairie accueille Michèle Moreau, Kady Kaya et Dominique Rousseau. Mercredi, Dominique Rousseau anime un atelier d'illustration au musée Angladon et l'après-midi, Kady Kaya conte chez Nani. Jeudi, c'est le vernissage de l'exposition de Bruno Heitz à L'Ami Voyage. Vendredi, la soirée contes avec Jihad Darwiche. Samedi, le défilé de mode et la rencontre avec Beatrice Alemagna.

Dimanche, on dort.

14:30 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (1)

05/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (2)

Hier, jeudi 4 octobre.

Yvette était à la bibliothèque Pierre Boulle pour accrocher les originaux de Christel Espié, le troisième tome du Garçon qui voulait devenir un être humain. Un peu avant dix-sept heures, on a de nouveau poussé les tables, installé les nattes et les coussins au sol et Sylvie a raconté La surprenante histoire du docteur de Soto, paru chez Flammarion en 1983. Les parents continuent d’appeler pour réserver des ateliers complets depuis longtemps.

Après l’histoire, Sylvie et Yvette ont couru au vernissage de l’exposition de Christel Espié. A l’heure des professeurs des écoles, à l’heure des amis, à l’heure où les demandes se font précises. En une petite demi-heure, quatre devis pour deux maternelles, un livre pour un anniversaire d’une petite copine (Too Much, j’adore ce livre), des romans pour une petite dévoreuse de livres (« mais pas au passé simple », jamais entendu ça comme demande !). J’ai chanté à Sylvette qui ne les connaissait pas La cane de Jeanne et La complainte du phoque en Alaska, parce que Sylvette collectionne les livres Guinguette qui paraissent chez Didier. Et Sylvette m'a dit "Tu as la même robe qu'Agatha, non ?". Oui, oui j'ai la même robe qu'Agatha, comme une soeur jumelle, et Agatha me manque.

Le livreur vient de sonner. Je vous amène des fleurs. Un drôle de bouquet qui se mange, avec des fraises Haribo, des sucettes, du Nutella, des malabars. Et un petit mot d’Alain Serrres et de l’équipe de Rue du Monde : « Bon anniversaire à toute l’équipe de L’Eau Vive. Quelle chance, la source des livres n’est pas encore tarie ! ».
Waouh.

J’ai faim déjà.
Ce soir Denise raconte La naissance de Célestine, l’un des plus beaux albums de ces trente ans, je crois. Je voulais me lever tôt pour venir ici parler des livres lus hier soir. Il faudrait plusieurs vies, pour ça.

  

09:40 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (0)

04/10/2007

Chroniques d'un mois de fête

Ecrire chaque jour. Penser les mots le soir, laisser la nuit passer dessus et me lever tôt pour venir ici les envoyer au monde. Ecrire chaque jour de ce mois d’octobre qui fête non pas juste les livres et les enfants, mais comme une sorte de famille, comme si on s’accordait du beau, ensemble, comme si on s’offrait ça.

 

Lundi 1er octobre, Madeleine a raconté La Soupe à la souris à une petite fille haute comme trois pommes. Mardi, c’était le vrai début de la fête, le vernissage de l’exposition d’Alan Mets et Marie qui lisait Ma Culotte. Je suis partie à 17 heures le ventre noué, les pas au ralenti et cherchant dans les regards l’assurance de quelqu’un qui m’aurait dit « tu seras là quand même ».

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Et puis hier. Jean-Matéo était dans le journal, le livre d’Alan à la main. Cathy est passée avec son fils avant d’aller à l’atelier cuisine qu’animait le restaurant Nani sous le marché des Halles. Sylvie a ramené un gâteau dans lequel on a tous picoré et dans l’après-midi on avait mal au ventre. Vers 16 heures, les trois groupes qui avaient joué au Rallye dans la ville sont arrivés les uns à la suite des autres, emmenés par Christine, Marie-Georges, Hélène, des parents qu’on connaît, des enfants qu’on découvre. On a poussé les tables, installé au sol des nattes et des coussins et les enfants se sont assis, et les mamans aussi, les papas sont restés debout, c’était Un conte peut en cacher un autre, de Roald Dahl, et j’ai essayé d’écouter, tout en conseillant une grand-mère, en chuchotant.

 

A dix-neuf heures, on a fermé la librairie comme un soir de décembre, les larmes aux yeux d’avoir tant couru et tant parlé, la fatigue qui retombait d’un coup, et on a couru encore, jusqu’à la médiathèque Ceccano où avait commencé depuis une heure déjà le vernissage de l’exposition de Rachid Koraïchi. C’est la deuxième fois qu’il vient sur les sept qu’il nous a promis. Rachid Koraïchi, c’est comme s’il sortait d’un livre de conte, tout ce qu’il touche, ça se transforme en or. En art. Où qu’il aille, quoi qu’il dise, je suis sûre que son énergie, sa générosité et son humilité déplacent des montagnes.

 

Il était presque trois heures ce matin lorsque j’ai éteint la petite lampe à la licorne sur les dernières pages du Chant du coyote, de Colum McCann. J’ai encore les presque derniers mots sous les doigts, comme une poussière d’or. « Faites que cette joie dure jusqu’à demain ». Je me suis endormie dans ces mots-là.
Il est bientôt dix heures et je suis prête pour la joie d’aujourd’hui.

 

09:45 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (2)