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18/02/2008

Rencontre avec Beatrice Alemagna

Le 13 octobre dernier, dans le cadre des 30 ans de la librairie, L'Eau Vive accueillait Beatrice Alemagna. Marie-Georges animait la rencontre et... Nadine prenait des notes. Les voici (enfin*).

 

 

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Rencontre Beatrice Allemagna :

Etre auteur-illustratrice pour la jeunesse


M.G : L’anniversaire de l’Eau Vive continue ; une fête d’anniversaire qui dure un mois, il n’y a que dans les contes que je pensais ça possible. C’est le rêve, non ? On en est au 13ème jour de rêve. Et au milieu de ce rêve, aujourd’hui arrive un moment rare, un bonheur parfait (il faut faire la collection des bonheurs parfaits). Aujourd’hui dans une librairie qui s’appelle l’Eau Vive, il y a une artiste qui a créé un album dont le titre est Histoire courte d’une goutte. Il ne pouvait pas en être autrement, non ?

 

 

8b628f231a9530eedd5e66a50844c262.jpgLe rêve de Beatrice serait qu’il puisse toujours exister un dialogue direct entre les littératures et images enfantines et adultes, dans des livres sans âge, sans différence de qualité et d’importance (Ricochet)
 
 

Explorer son œuvre (car c’est bien d’une œuvre qu’il s’agit) émeut, questionne, questionne l’enfance en chacun de nous (Citrouille, Madeline)

 

 

Je fais de faux livres pour enfants (Le Monde des livres, 2004)

 

 


M.G : Ton livre le plus libre ?

 

Beatrice : Histoire d’une goutte, c’est le livre qui m’a fait beaucoup de bien, m’a rendu sereine, légère.

 

M.G : Le plus de contraintes ?

 

Beatrice : Quand je travaille pour d’autres auteurs, ou sur un format carré (la collection de poésie chez Rue du Monde) ou pour les livres écrits par Elisabeth Brami par exemple. Mais j’ai la chance de pouvoir suivre mon chemin.

 

M.G : Tu es publiée par des éditeurs français.

 

Beatrice : Mes livres illustrés sont édités tels que je les conçois. La France est un pays qui dénote : le niveau esthétique, graphique est très différent. Je n’ai pas pris de cours d’illustration. Le premier livre édité a été Une maman trop pressée.

 

 

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M.G : Tes parents sont très fiers ?
 

Beatrice : C’est grâce à eux si j’ai développé cette passion (traînée de force à Bologne). Le livre le plus personnel, que j’ai eu la chance de faire au Seuil, est Portraits. Dedans, j’y ai peint ma mère : Silvia ; mon père, Pietro, avec son chapeau de Pinocchio ; ma sœur, Véronica. C’est elle qui réalise d’ailleurs tous les personnages en tissu de mes livres. A chaque fois, j’essaie d’adapter les techniques à l’histoire. Mon Amour est un livre touché, caressé par les enfants.

 

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M.G : Influence de Bruno Munari ?



Beatrice : Oui, le papier calque de Gisèle de verre est un hommage à Bruno Munari.

 

Je voulais une tortue, dont les illustrations sont en noir et blanc, plaît aux enfants. Il fait peur aux éditeurs, fait vieillot, fait triste. On peut imaginer les couleurs, les enfants colorient parfois. Mon éditeur m’a demandé de retravailler la fin par rapport au projet initial. J’ai été contente d’avoir travaillé la structure narrative.
 
 
 
 
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M.G : « Questionne l’enfance en nous » ?

 

Beatrice : Petite, j’avais très envie d’une tortue, j’avais fait des économies, mais cette tortue géante d’Afrique que je voulais risquait de devenir gigantesque, centenaire, c’était effrayant. Je n’ai pas acheté la tortue.

 

M.G : De quel livre as-tu envie de parler ?

 

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Beatrice : Un lion à Paris (qui a eu un prix à la foire de Bologne, ce qui signifiait une reconnaissance chez moi, dans mon pays). C’est un livre très autobiographique. L’étranger qui arrive, le regard qu’il pose lors de ses promenades découvertes dans Paris : la baguette sous le bras, les structures métalliques des gares, le métro, la pluie. J’y ai mis aussi des références aux lieux que je fréquente (le centre Pompidou,, pour lequel je fais des affiches), la Seine, le canal Saint Martin, la place Denfert Rochereau. Cette place est symbolique : c’est une place que j’ai cherchée et trouvée : la recherche d’un endroit où se reconnaître.

 

 

M.G : Ton second livre c’est Le secret d’Ugolin et ensuite Après Noël ?

 

fb4202ddecbabd5e4bee5a3be1dafcc0.jpgBeatrice : Après Noël c’est aussi le décalage entre moi et Paris, les sapins jetés dans la rue après Noël, je n’en parle pas mais c’est implicite.

 

M.G : Le trésor de Clara ?

 

040347e318ebf872f81d2b944e45a542.jpgBeatrice : C’était un livre difficile à faire publier, puisqu’il parle de la drogue. Et les échappatoires que l’on peut trouver: la lecture, l’imaginaire, le rêve. Ce n’est pas un sujet qui rassure. L’histoire est interprétée selon les âges, les enfants petits ne voient que le rêve.

 

M.G : Les techniques ?

 

Beatrice : Elles viennent toutes seules ou s’imposent par l’histoire, je cherche tout le temps cette maladresse, car le trait est trop précis. Ce qui me correspond le plus, ce sont les techniques mixtes, collage et autres….

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M.G : As-tu dans tes cartons des histoires refusées ou qui mûrissent ?

 

Beatrice : J’ai la chance que mes projets soient acceptés, mais mes histoires mûrissent longtemps, oui.

 

M.G : Tu travailles sur plusieurs albums à la fois ?

 

Beatrice : Deux, mais pas plus. J’essaie de faire autre chose de créatif, mais pas lié aux albums.

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M.G : Et d’être uniquement l’auteure, sans illustrer ?

 

Beatrice : Non ! Pas encore le courage !

 

M.G : Tu écris en français ?

 

Beatrice : Mon premier texte, je l’ai écrit en italien, puis je l’ai traduit moi-même en français, maintenant j’écris toujours en français mais en gardant mon côté étranger, mes maladresses.

 

  

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15/02/2008

Nouveaux trésors

De retour de la Fête du Livre
de St-Paul-Trois-Châteaux,

on a ramené des trésors.



Hydromène, d'abord.
Hydromène, La chambre d’un garçon


Iwan
Traduit du coréen par Mikyung Choi et Jean-Noël Juttet
Corée, Quiquandquoi – 28 €



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Depuis quelques mois, les artistes coréens déboulent sur les tables des librairies jeunesses. A la Fête du Livre jeunesse de St-Paul-Trois-Châteaux, sur le stand des éditions Quiquandquoi, on a découvert un vrai chef-d’œuvre. Le mot est pesé. Si le spectre de la surproduction (le vilain mot) hante les librairies jeunesse, restent les chefs-d’œuvre. Hydromène en est un.

« Le livre-delta qui déploie tout le fleuve (…), un livre-monde, un livre-odyssée ».
133 pages d’un voyage inoubliable dans la chambre d’un garçon. La première page, immense, c’est le premier pas du voyage. Hydromène se tient debout face à nous, un enfant dans la main, dans l’autre un arrosoir. Et ces mots : « Complètement desséché, l’enfant s’est évanoui. » L’enfant en question n’a rien d’un enfant, il a des pattes, des oreilles. Hydromène a un corps de poisson. A la place des côtes on lui devine des nageoires.

Impossible de raconter ce livre. Les premières pages suffisent à embarquer. Chacun lit ce qu’il veut – cette phrase a l’air évidente, elle ne l’est pas. Rares sont les livres qui permettent des lectures si distinctes. La chambre d’Hydromène est envahie par les eaux. J’ai vu, dès le début, une chambre d’hôpital, pour le dénuement, l’étouffement aussi. Et puis les visions changent. Les pages se tournent et je vois, clairement, que la chambre d’Hydromène, c’est le ventre de la mère.

J’arrête là ma lecture. Trois pages n’y suffiraient pas. Pour qui veut faire le voyage, ce livre est merveilleux, dans tous les sens. Envoûtant et étrange. Hydromène a été publié par Artbooks en Corée, et découvert par Quiquandquoi aux foires de Francfort et de Bologne. Iwan est une jeune auteure illustratrice née en 1973. Son pseudonyme, imaginé durant ses études à la Korea National University of Arts, vient de "I want". Selon Jean-Marie Antenen, les sujets abordés par l’édition jeunesse coréenne sont universels, mais simplement approchés sous un angle différent, propre aux origines culturelles et historiques de leurs auteurs. « Et c’est souvent cette manière différente de la nôtre d’aborder des thèmes universels qui donne à cette production sa force aux yeux du public européen ». Selon l’éditeur encore, « l’histoire de l’art imprègne cette production: la manière d’aborder l’espace, la "perspective", le traitement du paysage et de la couleur, ainsi que les techniques utilisées sont très différentes chez les illustrateurs coréens et chez leurs collègues européens. Pour les lecteurs français, suisses ou belges, le graphisme des albums coréens est un voyage à lui tout seul, la découverte d’un univers visuel. »

Si on voulait rattacher Hydromène à nos lectures connues, il me semble que c’est un mélange de l’univers pleinement onirique des films de Miyazaki, avec le graphisme parfois diaphane d’Anne Herbauts ou celui de Kitty Crowther. C’est sur les mots d’Iwan que l’album se referme : « J’ai l’impression que le monde où je vis devient de plus en plus compact, sans porosité, sec, un monde où il devient difficile de respirer. Pourtant je n’attends pas qu’Hydromène vienne l’arroser ».

Mais si. Des albums comme celui-ci permettent l’échappée nécessaire, ouvrent une porte pour le rêve. Qu’importe qu’on la referme.

 

 

Et puis on a rencontré Manon.
Manon a créé La maison est en carton, une maison d'édition tournée vers l'image. Elle ouvre la porte d'un nouvel espace de création dans l'univers de l'édition jeunesse, différent de celui du livre.

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A L'Eau Vive, vous pouvez désormais acheter les images inédites que les illustrateurs ont créé (spécialement, donc) pour La Maison est en carton.

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Beatrice Alemagna



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Benjamin Chaud



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Kitty Crowther (et je crois qu'une vitrine se prépare à L'Eau Vive autour de ses livres)


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Martin Jarrie



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Gianpaolo Pagni (arghhh, mais quand est-ce qu'il publie un nouveau livre ?)


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et François Roca.


09/02/2008

L'Amour ?

Mercredi, c'est Stéphanie, de Nîmes, qui a gagné  Comment maman a changé la vie de papa (et vice versa) de Katharina Grossmann-Hensel, aux éditions NordSud.

Les parents n'ont pas toujours été grands et ne se connaissaient souvent pas quand ils étaient petits. Cet album raconte avec humour comment deux êtres très différents peuvent se rencontrer, s'aimer et... faire des enfants ! 

 

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A l'occasion de la parution de cet album, un concours de dessins est proposé aux enfants âgés de quatre à huit ans. Il s'agit de dessiner, au dos d'une carte disponible à la librairie L'Eau Vive, comment  tes parents se sont rencontrés. Le dessin est à envoyer avant le 22 mars aux éditions NordSud.

 

A la librairie, autour de cet album, Anaïs, Kera et Sabine ont fait une petite table d'amour. Dessus ?

Difficile d'échapper à L'amoureux, de Rebecca Dautremer

b2569d9a23737b105e2c23efe3799a11.jpgLe sens de l'amour, Michel Boucher, Le Rouergue 



La première fois que je suis née
, Vincent Cuvellier, Charles Dutertre, Gallimard

12 histoires d'amour célèbres
, Michel Laporte, Castor Poche Flammarion
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L'apprentissage amoureux
, Laëtitia Bourget, Emmanuelle Houdart, Seuil jeunesse



Pomelo est amoureux
, Ramona Bàdescu, Benjamin Chaud, Albin Michel jeunesse



Les petits mots d'Alfonso
, Chaterine Chardonnay, Renaud Perrin, Albin Michel jeunesse



L'amour ?
, Ramona Bàdescu, Benjamin Chaud, Naïve
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Il faudra
, Thierry Lenain, Olivier Tallec, Sarbacane

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Petits mots pour dire je t'aime
, Nadia Bouchama, Mila
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Un amour de verre
, Franck Prévost, Stéphane Girel, Editions du Rouergue
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Rendez-vous n'importe où
, Thomas Scotto, Ingrid Monchy, Thierry Magnier
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Contes d'Amour autour du monde
, Muriel Bloch, Didier jeunesse
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Les baisers de Mademoiselle Zazie
, Thierry Lenain, Delphine Durand, Nathan
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J'aime t'embrasser
, Davide Cali, Serge Bloch, Sarbacane

 

 








Mercredi prochain, Syvlie présentera

a8d0d075988bc5af15f19dbfe726c9a3.jpgMon ami à moi
Corinne Dreyfuss, Maud Legrand
Actes Sud Junior

Un petit album qui vient juste de paraître où deux copains parlent de l'amitié.
"Quand on n'a pas d'ami, on est un peu perdu. Tout est trop grand. On est trop petit". 

Pas comme les autres

23e Fête du livre de Jeunesse de St-Paul-Trois-Châteaux. Après une période d’essai, je peux raconter dans le désordre tous les albums d’Où sont les enfants et montrer sans cesse un livre qui sera bientôt en librairie, Rien à voir, édité par Quiquandquoi avec Les Doigts qui rêvent. Jean-Marie Antenen me dit « Ce n’est pas un livre facile ». Ça me fait rire. « T’en as, des livres faciles ? ». « Euh… Je ne les ai pas amenés ».

Février et la librairie est vide. Elle entre et j’aime la voir. Je ne la connais pas mais je la reconnais, je l’ai toujours trouvée belle, on n’a presque jamais parlé parce qu’il y a entre nous, je crois, la pudeur de deux femmes qui se reconnaissent lorsque l’une d’elles regarde les livres que l’autre aime vraiment, vraiment.

Elle regarde longtemps. Je suis à la caisse quand je l’entends prononcer à une stagiaire la phrase magique « Elle n’a peut-être pas encore trouvé le livre qui la fera lire ». Je bondis. J’adore cette phrase. Je relève le défi quand vous voulez. Je bondis mais je me ravise. Je laisse Sabine la conseiller.

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Et puis quand même, ça me démange, alors quand elle s’avance pour régler, je lui demande si elle a trouvé. Et hop. On repart dans les rayons. Elle commence la lecture de Je t’écris, j’écris, et je vois bien que ça la touche, je peux arrêter de parler, elle lit.

Alors elle dit, c’est une écriture assez proche de ce que j’aime faire, en fait j’écris. Je ne me suis jamais présentée.
Son dernier livre est arrivé à la librairie le 31 décembre. Je suis sûre de la date parce que j’étais à la caisse et que ce n’est pas moi qui l’ai mis sur la table. Alors voilà, j’ai honte, mais celui-ci, je ne l’ai pas ouvert.

Je ne vais pas lui dire ça.

Quand elle s’en va, je fonce chercher son livre et je le ramène comme un trésor à la caisse. Et forcément, il me plait beaucoup. Plusieurs auteurs m’ont demandé si j’avais leur livre avant de se présenter. Elle n’a jamais fait ça. Alors j’ai pensé je vais parler de cette rencontre sans la nommer vraiment, et j’espère qu’elle lira ces mots. L’humilité et la beauté, c’est ça qui l’habille, c’est ça qui la fait belle, et qu’elle met dans ses textes.


09:00 Publié dans chroniques | Lien permanent | Commentaires (1)

29/01/2008

Encore des photos !

Voilà.
On y a passé un petit moment mais ça y'est, presque toutes les photos du mois d'octobre sont là, dans les albums de la colonne de gauche.



Petite sélection...


Le rallye, le mercredi 3 octobre.



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les poteries réalisées lors des ateliers menées par Anne Weber à l'association Gaïa, les mercredi 17 et 24 octobre.

 

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les ateliers cuisine aux Halles, les mercredi 3 et samedi 20 octobre, animés par Morgan du restaurant Nani à Avignon et Marie du restaurant Le Comptoir de Marie, aux Angles.

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la journée jeux, organisée avec l'association Tôtout'arts, le samedi 27 octobre.


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le défilé de mode, organisé par Sylvette Ardoino, le samedi 13 octobre.
 


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la nuit de l'écrit, organisée à la librairie dans le cadre de Lire en fête, le vendredi 19 octobre. Avec Marie-Sabine Roger, Hubert Ben Kemoun et Mathis.


 
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le goûter contes au restaurant Nani, avec Kady Kaya, le mercredi 7 octobre.


 
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les lectures organisées chaque soir (ou presque) à 17 heures (ici c'est Katy qui lit Loup, de Douzou).
 
 
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et.......
les rencontres avec les auteurs


Le vernissage de l'exposition d'Alan Mets à la librairie, et l'inauguration du mois de fête !
 
 
 
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Le vernissage de l'exposition de Rachid Koraïchi, le mercredi 3 octobre à la médiathèque Ceccano, en présence d'Héliane Bernard et Alexandre Faure des éditions Michalon.
 
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 la rencontre avec Jeanne Benameur, le samedi 6 octobre.
 
 
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le vernissage de l'exposition de Bruno Heitz, à l'Ami Voyage, le jeudi 11 octobre.
 
 
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la soirée contes avec Jihad Darwiche, le vendredi 12 octobre au Théâtre des Doms.

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la rencontre avec Beatrice Alemagna, le samedi 13 octobre.
 
 
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la rencontre Si le loup y était, avec Alan Mets et Antoine Guilloppé, le mercredi 17 octobre.

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la rencontre avec Hélène Riff, le jeudi 18 octobre.
 
 
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la rencontre avec Fred Bernard, François Roca et Hubert Ben Kemoun à la médiathèque Ceccano, le samedi 20 octobre.

 
 
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 la rencontre avec Christel Espié, le samedi 27 octobre.


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et voilà !!!

Merci à tous ceux, encore une fois, qui nous ont permis de vivre ce mois exceptionnel.
 

 

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23/01/2008

le livre de la semaine - à la radio



Aujourd'hui, Sylvie a présenté à la radio

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Arthur range ta chambre !

Barroux
Seuil jeunesse
10 euros

 

 

 


 
La dernière fois que j'ai rangé, j'ai retrouvé deux vieux classeurs, une gourde en plastique, trois bonbons (dont deux sans papier), un robot sans bras, cinq billes en verre, et même, oublié derrière une pile de livres, un ami.


C'est un petit garçon d'Avignon, Hugo, qui l'a gagné.

Mercredi prochain, à 16 heures 10 donc, sur France Bleu Vaucluse, Sylvie parlera du dernier livre d'Eric Battut, Le Renard et la Poulette, qui vient de paraître chez Milan. Ne le manquez pas !

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les photos !

Voilà, c'est janvier, alors on a un peu plus de temps ! Nous venons de mettre en ligne quelques photos du bal des enfants qui a eu lieu le 6 octobre dernier sur l'île de la Barthelasse, dans le cadre des trente ans de la librairie. Vous les trouverez dans l'album "bal des enfants" sur la colonne de gauche.


à bientôt pour d'autres photos ! 

 

 

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05/01/2008

les voeux qu'on reçoit les phrases qu'on vole

 

Voilà. Janvier est là, le tourbillon des trente ans est passé, le Père Noël aussi, la librairie change d'horaires, on retourne des livres et on reçoit des nouveautés avec beaucoup plus de ferveur encore que ces derniers mois, on refait des tables de jeux toutes belles, on prépare le salon de Saint-Paul-Trois-Châteaux, et en secret, quelques surprises pour l'année à venir. 

 

 

 

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Je me souviens d’elle aux premiers jours de janvier, devant l’année à venir comme au pied d’une montagne. Le 31 décembre, Antoine m’a ramené des bandes dessinées oubliées depuis longtemps dans ses piles à lui. Mauvaises gens, Dispersion, La Bouche Sèche, La pluie. Des bd conseillées il y a longtemps par un libraire-photographe-musicien-poète. Le 31 décembre, lorsque la nuit s’est mise à tomber, c’était le moment parfait pour les feuilleter à nouveau, ces images oubliées, dans une librairie presque déserte, comme quelque chose qu’on vole, juste aux dernières heures de l’année.

Au matin du 3 janvier, le premier livre que j’ai trouvé dans le bac des nouveautés, c’est Cocorico, un album du Père Castor illustré par Lada et publié pour la première fois en 1935. Avec « Quelques mots à l’adresse des grandes personnes » : « Laissez l’enfant jouer en toute liberté avec le dépliant. Répétez souvent, en lui montrant l’image, ces courtes phrases, pour lui émouvantes : la vache fait… etc. Veillez à bien soigner le ton et le timbre des sons et vous constaterez que, grâce à son instinct d’imitation, l’enfant rivalisera bientôt avec vous pour la reproduction des voix animales ».

Au matin du 3 janvier, Danielle m’a dit « Qu’est-ce que je peux te souhaiter ? ». Liliana est passée dans l’après-midi, elle a vu à l’angle de la table une pile du deuxième roman d’Insa Sané et elle m’a dit « Mais je ne l’ai pas eu encore moi ! ». François m’a regardée en riant. Les libraires en congé regardent les nouveautés dans les librairies des autres.

 

Ça fait deux semaines je crois, maintenant, que sur le parking de l’île Piot un cirque s’est arrêté. Le soir, je regagne ma voiture face aux lamas et aux buffles qu’on a attachés près du fleuve. Je reçois des vœux et je cherche quoi répondre, il faudrait une phrase volée dans un livre, ça ce serait l’idéal. Cet après-midi j’ai tourné autour des tables en pensant tu vas trouver une phrase. J’ai lu et relu La Marelle, mais c’est tout le livre, le vœu à envoyer. Ça marche pas.

 

Petit-Loup aimerait beaucoup que Grand-Loup aille lui chercher la petite feuille tout en haut de l’arbre, d’un vert si doux, d’un vert si tendre. « Attends, disait Grand-Loup, elle finira bien par tomber ».

 

Voilà. Ça, ça marche. Attends, elle finira bien par tomber.

 

 

 

 

Mauvaises gens, Etienne Davodeau, Delcourt, 2005
Dispersion, Hideji Oda, Sakka, Casterman, 2004
La Bouche Sèche, Jean-Philippe Peyraud, Treize étrange, Milan, 2005
La pluie, Lambé et de Pierpont, Ecritures, Casterman, 2005
Cocorico, Lada, Albums du Père Castor, Flammarion, 1935 – 2008
Du plomb dans le crâne, Insa Sané, Exprim', Sarbacane, 2008
La marelle, Germano Zullo et Albertine, La joie de Lire, 2007
Grand-Loup et Petit-Loup, La petite feuille qui ne tombait pas, Nadine Brun-Cosme, Olivier Tallec, Flammarion, 2007

06/12/2007

Nouveaux horaires pour décembre

C'est bientôt Noël !

Depuis quelques jours L'Eau Vive est ouverte en continu,
de 10 heures à 19 heures, du mardi au samedi et le lundi après-midi, de 14 heures à 19 heures.

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Ahhh, si on avait un peu plus de temps, on vous parlerait ici des albums qu'on aime, des jeux nouveaux qu'on a reçus, des romans, des beaux-livres... Mais venez ! On en parle très bien de vive voix !

03/11/2007

Bernard Friot et Karim Ressouni-Demigneux

La librairie L’Eau Vive accueille

Bernard Friot

 

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         le mercredi 7 novembre

         à 17 heures.

 

 

 

Bernard Friot a longtemps enseigné avant de devenir responsable du Bureau du livre de jeunesse à Francfort. Il est aujourd’hui écrivain, poète et traducteur, et l’auteur des célèbres Histoires Pressées, ces histoires courtes connues dans toutes les écoles. Il vient de publier aux éditions de la Martinière L'agenda du presque poète, illustré par Hervé Tullet.

 

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La librairie accueillera également

 

Karim Ressouni-Demigneux 

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le samedi 10 novembre

à 17 heures.

 

Karim Ressouni-Demigneux est né en 1965 d'un père marocain et d'une mère bourguignonne. Il est docteur en histoire de l'art et accompagne des voyages culturels en Chine ou en Italie, pays où il a vécu. Après son premier texte, Ce matin, mon grand-père est mort, paru aux éditions Rue du monde, l'auteur nous livre le plus gros mensonge de son enfance, pratiquement tel qu'il l'a vécu, dans un ouvrage intitulé Je suis un gros menteur. En septembre 2007 parait chez Rue du Monde un album illustré par Thierry Dedieu et écrit par Karim Ressouni-Demigneux, L'ogre. L'histoire a priori terrifiante d'un ogre qui n'est rien d'autre qu'un artiste.

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01/11/2007

Chroniques d'un mois de fête (11)

Jeudi 1er novembre.
Comme un dimanche, aux anciens paturâges, avec du thé et du gâteau. ça devait être une journée de repos, mais une matinée de soleil a suffit pour effacer la fatigue et cette après-midi, l'envie de raconter, l'envie d'écrire le dernier chapitre de ces chroniques d'octobre, refermer un livre, juste un temps, un livre que l'on espère vieillir, le plus longtemps possible.


Revenir, alors, en sens inverse. Mardi, Sylvette est venue raconter L'Album d'Adèle. Elle m'a demandée hier soir si elle pouvait écrire quelque chose sur ce blog, pour raconter ce moment. J'espère qu'elle le fera.

Mercredi, Marie-Georges et Frédérique devaient lire Une histoire à quatre voix, d'Anthony Browne, à dix-sept heures. L'heure où je quitte L'Eau Vive pour aller chercher Noé. Alors j'ai eu droit au filage. A la dernière répétition, chez Frédérique, à seize heures. Marie-Georges qui lisait et Frédérique à la flûte, au hautbois, à la flûte à bec et au melodica. Quatre voix différentes pour cet album fabuleux et une lecture magnifique, à deux voix (ou cinq), des thèmes des Tableaux d'une exposition, des Quatre Saisons et Gentle Rain. Lorsque la lecture a débuté, Frédérik Mansot arrivait, pour la rencontre prévue à dix-huit heures : Enseigner l'illustration. Nadine a pris des notes ? Je ne sais plus. J'espère que bientôt (en janvier !), on trouvera le temps de mettre en ligne les compte-rendus de toutes ces rencontres et les photos, toutes les photos.

Jeudi, Thierry Magnier est venu parler de la littérature jeunesse de ces trente dernières années. Il était encore là vendredi matin, lorsque Marie a mis son chapeau de sorcière pour la sortie d'Harry Potter.

 

Et puis samedi 27, grande panique à bord pour la journée jeux qui affichait plus que complet depuis plusieurs semaines, et en fait c'était fabuleux. comme sur des roulettes. Eliane, Marie-Georges, Madeleine, Etienne, Nadine, Patrick, Sylvette et Christine ont joué tout l'après-midi avec les enfants. Sylvette, dans le coin des tout-petits, était assise sur des nattes au sol et à côté d'elle, Eliane pêchait à la ligne. Marie-Georges et Christine jouaient à Colori, à la Chasse aux fantômes. Madeleine à Marrakech et à la danse des oeufs. Et puis, et puis... Et puis l'association Tôtout'arts était là, dès quatorze heures, avec de grands jeux de bois dehors. Dans la rue, ça s'étalait à la place des cartes postales et ça faisait sourire, les enfants qui jouaient. Et puis, et puis... Et puis Tôtout'arts a lancé les parties des Loups-garous de Thiercellieux, et c'était le sommet. En spectateurs, ou en joueurs, l'après-midi a filé, fous rires qui fusaient, et lorsque le soir est tombé, on a rangé les tables pour laisser la place à Christel Espié qui venait dédicacer les trois tomes du Garçon qui voulait devenir un être humain.

Lundi, ça sentait les derniers jours, avec toujours de la fatigue, mais déjà de la nostalgie. On s'est demandé si Laurence venait bien lire l'histoire à dix-sept heures, on regardait nos montres, et elle est bien arrivée. Avec son panier. Elle a lu La grande question, Lundi, et puis aussi Quatre poules et un coq, et Remue-Ménage chez Madame K. J'écoutais de loin, plongée dans des commandes, mais ça me faisait du bien, la voix de Laurence et l'histoire de cette madame K qui veut voler. Quand Laurence a raconté cette histoire dans l'école Sainte-Catherine, le vendredi qui précédait, une maman avait dit à Marie-Georges "il faudrait peut-être dire aux enfants que c'est dangereux de vouloir voler". Laurence a ri quand je lui ai raconté ça. Non, les histoires, les rêves ne sont pas dangereux.

Et puis hier. Dernier jour des trente ans. A quinze heures, un comédien est venu lire des extraits de trois textes publiés par Folio junior. Le royaume de Kensuké, de Morpugo. Le bon gros géant, de Dahl. Et La soupe aux poissons rouges, d'Arrou-Vignod. Je voulais absolument finir cette satanée commande de Jean-Louis Barrault alors j'écoutais encore de loin, mais ça me faisait du bien, encore. J'entendais les rires.






Combien je mets d'espaces pour annoncer que c'est bientôt fini ? Que ces trente ans se sont achevés hier soir avec l'émotion des choses qu'on voudrait encore vives. Je t'ai dit "tu verras, c'est un village". Un village peuplé de gens qui portent la générosité comme un sourire. Qui ont l'enfance pas loin, qui ne l'ont peut-être jamais quittée. Et au milieu, sur la grande place, les rires de Raphaël et de Jean-Matéo. 



Mercredi 7, on reçoit Bernard Friot.
Voilà, ça continue.
C'est quoi la phrase ? Rendez-vous dans dix ans ?

17:40 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (0)

23/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (10)

Pas écrit depuis jeudi. Sûre que j'oublie des tonnes de choses. faudrait que je me balade avec un petit carnet de notes. ou une mémoire en béton.

jeudi soir, nadine m'a trouvé à la foire du livre de la médiathèque Ceccano Venise n'est pas trop loin, dans l'ancienne édition. Elle est venue me le chuchoter à la caisse avant la fermeture. C'est déjà elle qui m'avait trouvé Les contes de la vallée de Moumine. Vendredi, Etienne est venu lire Les derniers géants. Je lui ai donné le petit tabouret. Il avait fait des reproductions de la dent. Il a lu des passages à deux enfants, une petite fille et un petit bonhomme, et à leurs mamans. Moi j'essayais de ranger les derniers livres qui trainaient encore au sol, parce que Romain ne sait plus où les mettre, parce qu'il déballe plus vite qu'on ne range. Mais je m'arrêtais pour écouter, un peu, ce texte de François Place que j'aime tellement, l'un des premiers albums que j'ai lu en arrivant ici, il y a six ans maintenant.

A dix-huit heures trente, on a commencé à s'agiter. Denis et Michèle Bruyant révisaient leurs petites poches. Marie-Sabine Roger est arrivée. On est vite allés manger et miracle, au retour, les meubles étaient poussés, les tapis rouges déroulés, les coussins au milieu, prêts pour la nuit de l'écrit qui tombait. Nico a ouvert le bal, et ensuite...

Chutt...
Comment on raconte ça ?
Au loin je n'entendais pas tout. Avec Marie, Yohann et Sylvette on ouvrait la porte aux retardataires. Stéphane et Patrick, du Tiers-Temps, Marie-Georges qui grignotait un bout de pizza dans le vent glacé, devant les vitrines. A l'intérieur, que des gens qu'on aime, les Leloup, assis par terre, Gaëlle, qui n'a cessé de sourire du début à la fin de la soirée et qu'on regardait avec malice, Helena, Liliana. Jonathan à la contrebasse, un trombone à coulisses et une guitare électrique. Drôle de trio qui a mis du repos entre les bavardages.

Juste une phrase d'Hubert Ben Kemoun qui est restée. Il a pris un livre devant lui. Le quatrième soupirail, de Marie-Sabine Roger. Il l'a ouvert à la première page. Il a dit entre la première et la dernière page, le personnage va changer. Lorsqu'on va refermer le livre, il se peut que le lecteur aussi, soit changé. C'est ça qui m'intéresse.

Oui. C'est ça qui m'intéresse, aussi.

Après il a lu un livre de la série des Nico. Ou plutôt, il l'a joué. Je me disais punaise, après ça, personne n'osera plus rien lire. Si. Marie-Sabine Roger a lu un bout des Tartines au ketcheupe. Ou plutôt, l'a joué. L'a lu dans un seul souffle, un seul. Et puis Les trois brigands, la rédaction de Friot, Sur l'île des Zertes, Un endroit pour vivre, L'île du droit à la caresse, Vivement jeudi.

Un peu après minuit, Sylvie a fait comme dans les colos de mon enfance. Elle a murmuré qu'on allait se coucher, maintenant.

Samedi, tout remettre en ordre avant l'ouverture. Trouver l'énergie pour la rencontre, à 16 heures, à Ceccano, avec Hubert Ben Kemoun, Fred Bernard et François Roca. Gaëlle était là, encore, son sac de L'Eau Vive sous le bras, son livre à faire dédicacer.


Hier, Régine est arrivée un peu avant dix-sept heures pour la lecture de La petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête. Le mistral souffle depuis des jours et il n'y a presque personne dans les rues. Je lui ai dit "je ne sais pas s'il y aura des enfants pour la lecture, aujourd'hui." Et puis si. A dix-sept heures, les petites sont entrées, avec sous le bras une taupe décorée, découpée dans du contreplaqué.

Je crois que je commence à m'habituer. A cette fête qui devrait avoir lieu chaque jour de l'année (si on n'était pas aussi épuisés !). A cette fête qui est un lieu de rencontres. Entre les gens et les livres. Le propre d'une librairie, après tout.

 

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18/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (9)

Eliane me dit "ça m'aura coûté cher vos trente ans !". Il y a des gens qui sont là presque chaque soir. Eliane me montre le dessin qu'Hélène Riff vient de lui faire. Mathis demande pourquoi les carnets de 64 pages s'appellent "31 jours". Aucune idée. Je mange des bonbons, plus aucune énergie pour ranger le moindre livre.


Hier, Kathy a lu trois histoires de loups. Loup (de Douzou), C'est moi le plus fort (Ramos) et Le garçon qui criait au loup (Tony Ross). Elle doit revenir lire Jésus Betz, de Bernard et Roca. Elle pensait faire une lecture en musique, accompagnée par Frédérique, de l'orchestre. En discutant avec Marie-Georges, Kathy a su que Marie-Georges avait eu la même idée qu'elle. Mercredi prochain, ma filigonde lira en musique Une histoire à quatre voix.

Demain, c'est la nuit de l'écrit. Ouverture jusqu'à minuit. Lectures et jazz. Hubert Ben Kemoun, Marie Sabine-Roger et Mathis. Combien de cafés, tu crois, jusque là ?

 

 

 

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17/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (8)

Hier, une petite dame à peine plus haute que la caisse achète des cubes. Elle voit le programme des trente ans de la librairie et me dit "alors, c'est où, l'eau vive ? j'en entends parler partout mais je ne sais pas où c'est".

C'était plutôt rigolo. 

 

Je suis partie lorsque Sylvette a commencé à raconter les 365 pingouins. Assise en tailleur au sol, et pieds nus comme Jihad. Arrivée chez moi,  Noé a couru chercher La petite poule rousse. Non ! j'en peux plus de la petite poule rousse ! Une autre histoire, Noé, je t'en supplie ! Une autre !

Une dame vient de rentrer pour demander le programme des trente ans. Elle le feuillette à peine et me dit "mais c'est pour les enfants ?". Euh... Oui. "Ah, je croyais que c'était un truc bio."
Ah oui, L'eau vive, ça fait peut-être bio, je ne sais pas.
Bon, y'a toujours du boulot, les gars.

En ce moment six petits chanceux dessinnent avec Alan Mets. Et ce soir, plein de petits et grands chanceux feront la queue pour un dessin de lui ou d'Antoine Guilloppé.
Ah oui, l'autre livre de Noé (et non, il n'en a pas que deux, mais seuls DEUX l'intéressent), c'est L'heure du bisou, d'Antoine Guilloppé. Impossible de dormir sans avoir embrasser tous les animaux du livre.
Ahhhh, les livres. 

 

 

 

 

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15/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (7)

A dix-sept heures, quand on a vu débarquer les enfants, c'était la panique ! qui c'est qui lit aujourd'hui ? On a vu arriver Marie-Jeanne, pour excuser Nadine, qui bataille pour trouver des écoles où interviendrait Mathis. Nadine devait lire Yakouba, Jean-François m'a dit "tu le lis ou je le lis ?". Je lui ai laissé. Il a raconté Yakouba et puis aussi Kibwé, la suite, l'album qui vient de sortir au Seuil.

Depuis quand j'ai pas écrit ? Vendredi, on a couru écouter Jihad. On a monté en silence l'escalier du théâtre des Doms et on s'est assis à deux sur une même place, serrées. La salle était pleine. Jihad contait une bougie près de lui, les pieds nus. On a loupé les histoires de Nasreddine mais on a eu les babouches d'Abbou Kassem.

Samedi, un peu après dix heures, on a entendu de drôles de bruits sourds dans la rue du Vieux-Sextier. Un tapis touge se déroulait au fur et à mesure sous les pieds des enfants déguisés par Sylvette. Ils ont fait une entrée triomphante dans la librairie. Bernard s'est pris le pied dans le tapis et des bonbons ont volé dans la rue. Après, les enfants et les parents n'arrivaient plus à partir. Ils sont restés un moment dans la rue, devant les vitrines de la librairie, à parler, et les camions de livraison ne pouvaient plus passer, et tant pis, tant pis, ils attendraient. 

Le soir, Marie-Georges a présenté Beatrice Alemagna et ses livres. Nadine, comme à chaque rencontre, a pris des notes. Beatrice lisait ses albums, elle en racontait la genèse, parlait beaucoup de ses racines italiennes. Quand Marie-Georges lui a demandé de parler d'Après Noël, j'étais sûre que ça me plairait, parce que j'aime beaucoup cet album, parce que souvent, moi j'ai la nostalgie de Noël avant même que ça commence, j'ai la trouille de janvier avant même le mois de décembre.

Mercredi, la librairie accueille Alan Mets et Antoine Guilloppé. Jeudi, Hélène Riff. Vendredi, c'est la nuit de l'écrit, avec Marie-Sabine Roger, Hubert Ben Kemoun et Mathis. Samedi, Fred Bernard et François Roca seront là. Et dimanche, on voulait aller à Bedouin, pour Lire en Fête. On partira en vacances plus tard.

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12/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (6)

Hier soir, j'ai posé sur le coffre de Noé, près de son livre, une petite poule rousse en bois sculptée par Bruno Heitz. Après le vernissage de l'exposition de Bruno, j'ai couru m'acheter du miel, aussi.

Hier Jihad est arrivé à 17 heures, comme les princes dans les contes, et pour raconter l'histoire, je n'avais presque pas de voix. Deux petites filles ont applaudi à la fin. C'était trop court. Les enfants attendaient, assis en tailleur sur des coussins, alors Stéphanie, la maman de Sam et Louis, a pris "Plouf" dans le bac derrière elle et l'a raconté.

Ce soir, Christiane vient raconter "Bon appétit monsieur lapin". Depuis le début du mois d'octobre, lorsqu'arrive 17 heures, la librairie se remplit d'enfants, des mamans sont là presque chaque soir. J'ai joué un petit moment avec un petit bonhomme très intrigué par Théophile le crocodile, et lorsque sa maman l'a appelé pour partir, j'ai su qu'il s'appelait Noé. Aussi.

Hier on a passé la journée sur un devis de l'inspection académique pour la nouvelle liste du cycle 2. Alors le soir venu, ça faisait du bien de retrouver les livres, les enfants. Et le miel.

Ce soir, on va écouter Jihad Darwiche. Et c'est un bonheur suffisant pour tous les devis du monde. 

 

 

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11/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (5)

Jeudi matin.
Ce matin j'ai révisé avec Noé La petite poule rousse que je raconterai ce soir. Hier Jean-François a raconté La chasse à l'ours. On a cherché partout l'appareil photo pour immortaliser ce grand moment mais Sylvie l'avait emmené au goûter contes qui se déroulait au même moment au restaurant Nani, avec la conteuse Kady Kaya.
On ne sait toujours pas comment se démultiplier donc on ne peut pas tout raconter.

Ce soir c'est la vernissage de l'exposition de Bruno Heitz, à 18 heures, à la librairie-restau L'Ami Voyage.
Et demain, il y avait tellement de monde inscrit pour la soirée contes avec Jihad Darwiche qu'on a eu peur de pas tous entrer dans la librairie. La soirée aura lieu au théâtre des Doms.
Samedi, Beatrice Alemagna et Guillaume Guéraud seront là.
Marie bricole un cheval à bascule et ouvre des cartons de jeux, Romain joue au concours du plus gros déballage de nouveautés de tous les temps, Yvette parle du dernier livre de Modiano, et je bois des tisanes pour avoir, ce soir, un peu de voix pour la petite poule rousse.

 

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09/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (4)

Hier.
Micheline est arrivée avec un panier. Des livres et des fleurs. Nicolas et Gladys étaient là pour l'écouter. Micheline a raconté Mathieu, de Solotareff, et j'ai presque tout écouté.
Il y a des moments où on oublie les livres, on oublie les histoires qu'ils racontent. On tape des commandes, on range. Et puis le soir arrive, 17 heures, et les enfants viennent écouter. Rappeler au monde qu'il avance à force d'histoires.

 

 

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08/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (3)

Lundi.
On ouvre tout à l'heure.

Ici les tables sont encore poussées le long des étagères, la librairie a au milieu d'elle comme une plaie béante, le souvenir de la rencontre de samedi avec Jeanne Benameur.

Marie-Georges m'a écrit "Jeanne est vraiment un être exceptionnel, comme c'est bien de pouvoir approcher sa lumière et de se chauffer les ailes à sa présence !".

On ne pouvait pas s'assoir, écouter, il y avait la caisse à tenir et Noé à aller chercher, mais ce que j'ai pris, ça m'a chauffé le dimanche. Je venais grapiller des phrases, "vivre c'est être altéré".

Marie est allée hier à Mouans-Sartoux et me raconte.
Samedi, elle m'a offert le premier album  de Keny Arkana. Avec un mot. "Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de mille choses qui échappent à ceux qui ne rêvent qu'endormis". On a mis le cd avant l'ouverture. ça faisait du bien, de crier un peu.

Sylvie, demain, me racontera le bal des enfants. Samedi matin, devant la porte, il y avait une petite fille et sa mère. La petite fille avait levé sa mère à 7 heures en lui disant "c'est l'heure du bal, maman, c'est l'heure ?". Sa mère lui a acheté une robe de princesse. Demain si tout va bien, on aura des photos.


Demain, la librairie accueille Michèle Moreau, Kady Kaya et Dominique Rousseau. Mercredi, Dominique Rousseau anime un atelier d'illustration au musée Angladon et l'après-midi, Kady Kaya conte chez Nani. Jeudi, c'est le vernissage de l'exposition de Bruno Heitz à L'Ami Voyage. Vendredi, la soirée contes avec Jihad Darwiche. Samedi, le défilé de mode et la rencontre avec Beatrice Alemagna.

Dimanche, on dort.

14:30 Publié dans 30 ans | Lien permanent | Commentaires (1)

05/10/2007

Chroniques d'un mois de fête (2)

Hier, jeudi 4 octobre.

Yvette était à la bibliothèque Pierre Boulle pour accrocher les originaux de Christel Espié, le troisième tome du Garçon qui voulait devenir un être humain. Un peu avant dix-sept heures, on a de nouveau poussé les tables, installé les nattes et les coussins au sol et Sylvie a raconté La surprenante histoire du docteur de Soto, paru chez Flammarion en 1983. Les parents continuent d’appeler pour réserver des ateliers complets depuis longtemps.

Après l’histoire, Sylvie et Yvette ont couru au vernissage de l’exposition de Christel Espié. A l’heure des professeurs des écoles, à l’heure des amis, à l’heure où les demandes se font précises. En une petite demi-heure, quatre devis pour deux maternelles, un livre pour un anniversaire d’une petite copine (Too Much, j’adore ce livre), des romans pour une petite dévoreuse de livres (« mais pas au passé simple », jamais entendu ça comme demande !). J’ai chanté à Sylvette qui ne les connaissait pas La cane de Jeanne et La complainte du phoque en Alaska, parce que Sylvette collectionne les livres Guinguette qui paraissent chez Didier. Et Sylvette m'a dit "Tu as la même robe qu'Agatha, non ?". Oui, oui j'ai la même robe qu'Agatha, comme une soeur jumelle, et Agatha me manque.

Le livreur vient de sonner. Je vous amène des fleurs. Un drôle de bouquet qui se mange, avec des fraises Haribo, des sucettes, du Nutella, des malabars. Et un petit mot d’Alain Serrres et de l’équipe de Rue du Monde : « Bon anniversaire à toute l’équipe de L’Eau Vive. Quelle chance, la source des livres n’est pas encore tarie ! ».
Waouh.

J’ai faim déjà.
Ce soir Denise raconte La naissance de Célestine, l’un des plus beaux albums de ces trente ans, je crois. Je voulais me lever tôt pour venir ici parler des livres lus hier soir. Il faudrait plusieurs vies, pour ça.

  

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